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Les ventes de voitures électriques progressent à un rythme spectaculaire en France, même si les immatriculations restent minoritaires sur la totalité du parc. Toutefois, une enquête révèle que dans les intentions d'achat, la voiture électrique est encore mal-aimée.
L’année 2021 a été historique pour les ventes de voitures électriques. Avec plus de 160 000 unités écoulées, soit +45,6% par rapport à 2020, les voitures à batterie ont atteint une part de marché jamais vue : près de 10% des immatriculations (contre 3% en 2019). De leur côté, les motorisations hybrides représentent désormais 17% des ventes.
Une dynamique qui semble également européenne : à l’issue du premier semestre 2021, la part de marché de véhicules électriques avait également doublé par rapport à l’année précédente. En comptant les hybrides rechargeables, les motorisations « durables » ont atteint plus de 20% des ventes de voitures neuves en Europe l’année passée.
Pourtant, c’est un tout autre son de cloche que nous fait entendre une enquête mondiale annuelle du cabinet Deloitte publiée la semaine dernière (Global Automotive Consumer Study 2022). Menée dans 25 pays auprès de 26 000 consommateurs (dont 1 000 en France), elle tend plutôt à montrer que les automobilistes ne sont pas prêts à payer plus cher pour passer à l’électrique, et ce, en dépit des aides gouvernementales.
Le principe de l’enquête est simple : il est demandé aux sondés pour quels types d’équipements ils seraient prêts à dépenser plus lors de l’achat de leur véhicule. D’après les résultats, ils ne sont que 11% à se dire partants pour payer 2 000 euros de supplément pour une électrification totale ou partielle (motorisation hybride).
Ils sont encore moins (6%) à souhaiter payer plus pour des technologies qui renforceraient l’autonomisation du véhicule. À l’inverse, une très large majorité (72% des répondants) est prête à payer davantage pour des équipements qui amélioreraient la sécurité de la voiture (mais la moitié d’entre eux ne souhaite pas dépenser plus de 400 euros en plus).
À côté de la sécurité, l’impératif environnemental semble donc peser encore peu dans la tête des consommateurs. Est-ce à dire que la part de marché des véhicules « durables » a atteint son plafond ? L’étude de Deloitte révèle également des données intéressantes sur les intentions d’achat des Français en la matière.
Ainsi, seulement 7% d’entre eux souhaiteraient se tourner vers une voiture 100% électrique pour leur prochain achat automobile. En réalité, ce chiffre est stable depuis trois ans, mais les Français restent moins enclins à se tourner vers les batteries que les Allemands, qui sont deux fois plus (15%) à envisager d’acheter une électrique dans les mois à venir.
Plus largement, les Européens sont visiblement plus réticents à abandonner le moteur thermique que leurs lointains voisins asiatiques : 17% des Chinois interrogés et 23% des Coréens annoncent qu’ils vont opter pour une électrique pour leur prochain achat.
L’enquête identifie deux principaux freins au passage à l’électrique dans l’Hexagone. Le premier, c’est le prix. À l’heure actuelle, l’entrée de gamme pour un véhicule 100% « vert » est à 17 000 euros (la Dacia Spring, qui a réalisé un très bon démarrage en fin d’année dernière). À l’autre bout de l’échelle, les prix peuvent grimper jusqu’à 90 000 euros. Généralement, le cumul des aides et autres bonus peut permettre de retirer jusqu’à 5 000 euros sur le prix final.
Seulement, selon l’étude, 64% des Français interrogés ne souhaitent pas dépenser plus de 30 000 euros dans un véhicule électrique. C’est qu’en réalité, le prix n’est pas le seul frein. Les consommateurs craignent aussi d’autres désagréments, et notamment l’impossibilité de recharger leur véhicule. Les pouvoirs publics avaient annoncé un objectif de 100 000 bornes de recharge sur tout le territoire d’ici la fin 2021, et il n’a pas été respecté.
Avec une autonomie moyenne de moins de 300 km et à peine 30 000 bornes installées, la voiture électrique semble pour l’instant séduire surtout en agglomérations. Pour s’étendre au-delà, infrastructures et technologies devront suivre.
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