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De nombreux Français s'inquiètent de la réforme des retraites et de la menace de perturbations des raffineries, à l'approche de la manifestation prévue le 19 janvier et ne souhaitent pas revivre les événements d'octobre dernier.
Les automobilistes se préparent déjà aux perturbations possibles liées aux grèves annoncées pour protester contre le projet de réforme des retraites du Gouvernement. Tous les syndicats ont appelé les Français à se mobiliser le 19 janvier. Les principaux syndicats du pétrole (CGT Total, CGT ExxonMobil et CGT Petroineos) ont déjà annoncé plusieurs grèves, notamment une de vingt-quatre heures le 19 janvier, une de quarante-huit heures le 26 janvier et une de soixante-douze heures à partir du 6 février, qui pourrait être reconductible.
Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, a rassuré les Français vendredi en déclarant sur Franceinfo qu'il n'y avait pas de risque de pénurie de carburant, car aucune raffinerie n'est en grève et les stocks ont été amplement reconstitués depuis octobre. Elle a exhorté les automobilistes à ne pas céder à la panique et à ne pas se ruer sur les stations-service.
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Le Parisien rapporte que les Français restent inquiets quant aux perturbations possibles liées aux déclarations de grèves contre le projet de réforme des retraites. En Île-de-France, des stations-service sont déjà prises d'assaut, les automobilistes anticipent une éventuelle pénurie de carburant, même s'ils n'en ont pas nécessairement besoin immédiatement, pour ne pas "être pris de court" comme la dernière fois.
Certains gérants de stations-service rapportent un doublement de la clientèle par rapport à la normale. Les files d'attente s'allongent à la pompe, souvent pour des pleins de carburant de petite quantité allant de dix à trente euros. Certaines stations ont connu des pénuries temporaires de certains carburants comme le sans-plomb 95 et 98, mais la situation est revenue à la normale. Les gérants anticipent les besoins en demandant des livraisons plus fréquentes la semaine prochaine.
D'autres stations-service, cependant, ont des situations plus difficiles. Par exemple, une station TotalEnergies en proche banlieue parisienne a été fermée après avoir été prise d'assaut vendredi, le propriétaire attend des réapprovisionnements. Selon certains organes de presse, il y aurait quelques dizaines de stations fermées à travers le pays. Les appels du gouvernement à ne pas paniquer semblent ne pas avoir été entendus par les automobilistes.
Les automobilistes, qu'ils aient besoin d'essence ou non pour se rendre au travail, font le plein ou vont le faire jusqu'à la veille de la manifestation prévue le 19 janvier, de peur de se retrouver dans une situation similaire à celle de la dernière grève. Ils ne veulent pas revivre "la même galère". Les Français ne s'inquiètent pas seulement pour la journée de grève de jeudi prochain, mais pour la durée éventuelle d'un mouvement qui pourrait se poursuivre.
Le président des distributeurs de carburants, Francis Pousse, s'efforce de rassurer les consommateurs et ne croit pas à des pénuries à venir comme celle qui s'est produite en octobre dernier. "Nous avons identifié des files d'attente plus longues que d'habitude en région parisienne, qui perturbent un peu notre organisation", indique-t-il au Parisien. "Les gens ont tendance à se ruer et cela peut créer des ruptures ici et là, mais les réapprovisionnements seront faits dès lundi", ajoute-t-il.
Francis Pousse ne prévoit pas de perturbations majeures suite à une grève de vingt-quatre ou quarante-huit heures, mais il souligne que cela pourrait être différent si d'autres syndicats rejoignent la CGT Energie. Il se veut toutefois rassurant en affirmant que les stocks ont été reconstitués.