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Les prix de l'essence continuent de grimper et atteignent des niveaux historiquement hauts, en France comme dans le reste du monde. Pourquoi cette inflation et comment la contrer ?
On pensait que le prix de l’essence avait atteint un sommet à la rentrée dernière, et pourtant il grimpe encore. Selon les chiffres du ministère de la Transition écologique, le litre de gazole gagne cinq centimes par rapport à décembre, pour atteindre presque 1,60 euro.
Le site Carbu.com mesure même une hausse plus importante, à 1,62 euro/litre, soit 31 centimes de plus qu’en janvier 2021, et 7 centimes de plus que le mois dernier.
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Du côté du sans plomb 95, la flambée est aussi spectaculaire : alors que le litre se situait aux alentours de 1,40 euro en moyenne il y a un an, il atteint près d’1,70 euro désormais, soit une hausse qui s’approche là aussi des 30 centimes, et un record d’avril 2012 battu (1,66 euro à l’époque). Selon cet ordre de grandeur, un plein de SP 95 de 60 litre coûterait 18 euros de plus qu’il y a un an.
Enfin, le SP 98 frôle lui toujours la barre symbolique des deux euros, niveau déjà atteint en septembre dernier. Pour mémoire, à la rentrée, les tarifs à la pompe qui avaient déclenché une série d’annonces (indemnité inflation de 100 euros, gel des prix chez certains distributeurs…) étaient en substance les suivants :
1,60 euro le litre de gazole, 1,70 euro le litre de SP 95 et 1,90 euro pour le SP 98.
Soit bien au-dessus de ceux de ceux de mi-octobre 2018, qui avaient déclenché le mouvement des gilets jaunes :
1,53 euro pour le gazole, 1,57 euro pour le SP 95 et 1,64 euro pour le SP 98.
Comment expliquer qu’un trimestre plus tard les prix en station se maintiennent si hauts et pourraient continuer de monter ? Une nouvelle fois, il s’agit d’une déconnexion entre l’offre et la demande de carburant.
Du point de la demande, elle ne faiblit pas depuis septembre dernier. Malgré le variant Omicron, l’avancée de la vaccination ne laisse pas présager de nouveaux confinements et une baisse de l’activité. Les besoins de pétrole restent donc élevés, y compris pour les secteurs les plus consommateurs (aviation, industrie, etc.)
En revanche, l’offre, elle, n’est toujours pas au niveau de cette demande, et le nombre de barils produits pourrait continuer sa chute durant l’année. C’est en tout cas ce qui est attendu du côté de l’Organisation des Pays Producteurs de Pétrole (OPEP). Il faut noter par exemple que les situations politiques de deux producteurs importants, la Libye et le Kazakhstan, coururent aussi à cette production en berne.
Pour saisir l’aspect global de la crise en cours, il faut également rappeler que certains pays affichent des prix à la pompe encore bien supérieurs à ceux de la France. A Hong-Kong, le prix du litre de gazole dépasse le 2,3 euros. Plus proche de nous, aux Pays-Bas et en Norvège, il se situe au-dessus d’1,9 euro.
Pour contrer cette inflation en cours, plusieurs remèdes existent, comme la conversion au superéthanol E85, dont le prix au litre se situe autour de 0,80 d’euro en ce début janvier. Plusieurs applications mobiles indiquent également l’emplacement des stations les plus proches et les moins chères : Gas Buddy, Fuel flash, Essence&Co, Zagaz ou encore Carburant moins cher.