Assurance auto Comparez gratuitement
Nous nous attendions à une décroissance historique pour le secteur automobile en 2020, et elle est bien là. Les données du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), publiées en ce début d’année, viennent mettre des chiffres sur un recul que le pays n’avait pas connu depuis près de 50 ans.
Les chiffres tant redoutés sont bien tombés, pour l’ensemble de cette morose année que fut 2020 pour le secteur automobile. Selon le CCFA, 1,65 millions de voitures particulières neuves ont été immatriculées l’année dernière, contre 2,2 millions en 2019.
Le marché automobile français a donc bien perdu plus d’un quart (25,5%) de ce qu’il était avant la crise économique liée à la pandémie de Covid-19. Selon le Comité de constructeurs, une telle chute n’avait pas été constatée depuis bien longtemps : le marché n’était jamais tombé sous la barre fatidique des 1,7 million d’unités lors des crises des années 1990 et 2000.
Avec une activité en baisse de plus de 25%, l’automobile rejoint également le triste club des secteurs reconnus comme les plus sinistrés par la crise : on y trouve la culture, l’HCR (Hôtellerie-café-restauration) ou encore l’aéronautique. Pour cet autre secteur des transports, la chute est encore plus abyssale : le marché aérien dans son ensemble a détruit, entre avril et septembre, la totalité des emplois créés depuis dix ans.
Grâce à Assurland.com, comparez gratuitement vos assurances personnelles en quelques minutes pour être protégé au meilleur prix !
De son côté, le secteur automobile a, de même, enregistré des ralentissements qui resteront dans les annales économiques pour quelque temps, et notamment cet effondrement de 88,8% de sa production mesuré en avril (par rapport au même mois un an plus tôt). À la suite du premier confinement, les ventes ont repris de la vigueur au cours de l’été, puis se sont montrées plus résistantes à l’occasion du confinement de novembre, durant lequel les concessionnaires étaient fermés, mais avec une possibilité de « click and collect » pour les véhicules achetés.
En conséquence, l’année 2020 a aussi été marquée par le développement de nouvelles méthodes de ventes par les constructeurs. On pense notamment à l’achat et à la configuration en ligne, que PSA et Citroën ont souhaité démocratiser et qui affiche de belles promesses pour l’avenir.
Pour les chaînes de production, la bonne nouvelle de l’exercice 2020 concerne les véhicules hybrides et électriques. Les constructeurs peuvent en effet se féliciter que la part de ces voitures neuves ait triplé en 2020 par rapport à 2019, pour atteindre le cap de 21,5% des immatriculations totales. Ce qui représente un total d’environ 200 000 unités, du jamais vu.
Dans le détail, les voitures 100% électriques correspondent à 6,7% des mises en circulation en 2020, contre 1,9% en 2019. Pour les hybrides, la part de marché est passée de 5,7% en 2019 à 14,8% En parallèle, les ventes de moteurs diesel ont logiquement poursuivi leur chute, avec seulement 30% des nouvelles plaques l’année dernière (contre encore 34% en 2019).
Enfin, pour ce qui est l’aspect concurrentiel, on remarque que nos firmes tricolores ont plutôt mieux encaissé le choc que leurs consœurs étrangères. Les constructeurs français ; PSA (Peugeot, Citroën) d’un côté, et Renault, de l’autre, ont elle aussi vu leurs livraisons de voitures neuves baisser d’environ 25%. Mais Chez PSA, c’est davantage Citroën (-30%) que Peugeot (-20,5%) qui a pesé sur ce résultat, toujours selon le CCFA.
Mais la décélération a été plus brutale pour Volkswagen (Audi, Seat, Skoda) par exemple, avec une chute de plus de 28%. Le groupe Fiat Chrysler Automobiles (FCA), a dû, lui, encaissé un repli de plus de 40%.
Reste à savoir quand le marché automobile hexagonal dans son ensemble pourra retrouver son niveau d’avant crise et combler le gouffre. C’est pour le moment l’année 2025 qui est évoquée par les cabinets d’expertise.