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Les pénuries de semi-conducteurs et de matières premières pénalisent grandement les constructeurs auto, qui voient leurs délais de livraison s’allonger. Dans ce contexte, cumulé à celui de l’inflation qui réduit le pouvoir d’achat des ménages, tous les regards se tournent vers le marché de l’occasion, dont les prix grimpent au point d'atteindre ceux du neuf.
Le fait est suffisamment rare pour être souligné : le prix des voitures d’occasion atteint ou dépasse, en France, celui de voitures neuves. Dans le secteur automobile, ce phénomène ne se constatait jusqu’ici que pour les véhicules de luxe ou ultra-limités (type Ferrari Enzo) : en raison de la rareté du modèle neuf, l’exemplaire de seconde main dépassait le prix de vente initial.
Désormais, y compris sur des véhicules d’entrée de gamme (notamment les Dacia) la cote d’occasion peut dépasser le prix catalogue, et en premier lieu pour les mêmes raisons que dans l’industrie du luxe : le modèle d’occasion est immédiatement disponible, contrairement à sa version flambant neuve.
Ainsi, comme l’explique le journal Le Parisien dans son édition du 24 septembre, les voitures d’occasion sont 20% plus chères en ce moment que début 2021. Cette flambée, due au manque de disponibilité des voitures neuves, s’explique par une conjonction de facteurs.
Tout d’abord par les problèmes d’acheminement liés à la reprise économique post-pandémie. Depuis maintenant plus d’un an, le secteur auto est confrontée à une pénurie de pièces détachées, et en particulier de semi-conducteurs, ces circuits devenus essentiels pour fabriquer des autos de plus en plus équipées électroniquement parlant.
Durant la crise sanitaire, les entreprises fabriquant ces composés ont redirigé leur production vers les usines qui concevaient alors des appareils très demandés : électroménager, consoles de jeux, robots de cuisine, etc.
Quand la demande des constructeurs auto a refait surface, leurs fournisseurs avaient changé de clients, et la réorientation de leur production n’est toujours pas d’actualité. Aux goulots d’étranglement liés au Covid-19, il faut ajouter les pénuries de matériaux imputables à la guerre en Ukraine.
La Russie, dont les débouchés sont restreints par les sanctions, et l’Ukraine, dont le territoire est en guerre, sont deux exportateurs importants de matières premières, et notamment d’acier, de plastique, de cuivre et de nickel, qui manquent au secteur auto actuellement.
Résultat, la production du secteur est en chute libre (1,7 million de véhicules écoulés l’année dernière en France, soit autant qu’en pleine crise sanitaire en 2020) et les délais pour obtenir un véhicule s’allongent : entre 6 mois et un an pour certains modèles.
En conséquence, la demande explose sur le marché de l’occasion, mais l’offre ne suit pas : moins de voitures neuves vendues, c’est moins de voitures qui arrivent sur le marché de la seconde main. Ce qui est rare étant cher, les prix flambent.
Il faut ajouter à ces tensions matérielles dans les usines un point qui a trait aux politiques publiques en matière d’environnement. Avec le développement des ZFE, qui durcissent progressivement leur législation, certains modèles récents, peu polluants et d’entrée de gamme, attirent particulièrement les convoitises des automobilistes qui souhaitent se rééquiper vite à moindre coût. Les Dacia Sandero et Duster se retrouvent ainsi en occasion a un prix dépassant les modèles sortis d’usine.
D’un point de vue assurantiel, les conséquences de ce bouleversement sont encore incertaines. Si la tendance se poursuit, il parait évident que l’âge moyen du parc automobile tricolore, déjà élevé, va continuer d’augmenter, car moins de voitures neuves seront achetées. Or, les risques de panne et d’avaries augmentent avec l’âge du véhicule, ce qui signifie, à terme, qu’assurer son véhicule sera de plus en plus cher.
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