En Chine, Renault ne produira plus que des véhicules électriques et utilitaires

La nouvelle est tombée ce mardi 14 avril 2020 : Renault arrêtera complètement la production de véhicules thermiques en Chine pour ne se concentrer que sur l'électrique et les modèles utilitaires. En Chine, ces deux segments sont beaucoup plus dynamiques et rentables que les classiques voitures thermiques pour la marque.

« Nous ouvrons un nouveau chapitre en Chine »

« Nous ouvrons un nouveau chapitre en Chine. Nous allons nous concentrer sur les véhicules électriques et les véhicules utilitaires légers, les deux principaux moteurs de la mobilité propre de demain », a affirmé dans un communiqué François Provost, directeur des opérations de la région Chine de Renault. Le communiqué a été transmis ce mardi 14 avril durant la matinée. Aucune voiture thermique n'y sera plus produite.

En outre, le groupe automobile français compte limiter les pertes économiques en revendant ses activités concernant les véhicules thermiques à Dongfeng, un de ses partenaires. « Groupe Renault transférera sa participation dans Dongfeng Renault Automotive Company Ltd [ndlr : DRAC est une coentreprise lancée avec Dongfeng en 2013 et autour des véhicules thermiques] à Dongfeng Motor Corporation. DRAC cessera ses activités liées à la marque Renault », est-il précisé dans le communiqué. Ce point est d'autant plus clé que la période actuelle de confinement est très compliquée pour les constructeurs automobiles, les ventes étant en déclin quasi total. Renault ne versera par ailleurs pas de dividende à ses actionnaires en 2020.

En revanche, aucune informations n'a été donnée quant aux gains réalisés par cette vente ou aux investissements futurs concernant la voiture électrique. Nous savons toutefois que le complexe industriel de Renault situé à Wuhan, comprend 2 000 salariés et que les SUV Kadjar et Koleos y sont fabriqués depuis 2016.

Les utilitaires seuls moteurs pour Renault en Chine

Mais ces modèles n'ont guère séduit sur le marché chinois et les résultats annuels étaient bien en dessous des attentes du groupe Renault. En 2016, le groupe visait 550 000 à 600 000 ventes au total par an, tous véhicules confondus. En 2019, seulement 179 571 véhicules ont trouvé preneur, soit une baisse de 17,2 % des ventes par rapport à l'année précédente. Et sur toutes ces ventes, seulement 22 000 concernent des modèles Renault.

Pour les véhicules utilitaires, Renault maintiendra son partenariat avec Jinbei et Huasong, deux marques chinoises appartenant au groupe chinois Brillance. Les deux sociétés sont spécialisés dans les modèles utilitaires, minibus et véhicules de ce type. Fin 2017, le groupe Renault avait racheté 49 % des parts de ces entreprises pour développer son activité dans ce secteur.

Une voiture électrique pas chère produite en Chine pour le marché mondial

En plus de ces utilitaires, Renault compte développer son activité concernant la voiture électrique en Chine, mais seulement à faible volume pour commencer. Le développement d'une petite voiture électrique en partenariat avec DongFeng et Nissan est toujours au programme. Le modèle K-ZE, électrique et bon marché, devrait donc voir le jour par le biais de la coentreprise eGT New Energy Automotive entre le Français, le Japonais et le Chinois. Il sera une voiture mondiale. Un dérivé basé sur le concept Dacia Spring sera commercialisé en Europe à partir de 2021 », peut-on lire dans le communiqué.

Toujours du côté de l'électrique, Renault se projette également avec une autre entreprise, JMEV (fondée en 2015 par le constructeur chinois JMCG). « Avec le soutien de Renault en qualité et technologies, JMEV prévoit de couvrir 45 % du marché chinois des VE en 2022 avec quatre modèles principaux », attend-on. Le projet de société commune entre ces deux acteurs n'est toutefois pas finalisé.

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