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Dans une interview exclusive, Damien Birraux, general manager nous présente la nouvelle activité d’assurance auto d’Ornikar Assurance. Une assurance à destination des jeunes conducteurs dont les primes sont moins onéreuses que chez les compagnies d’assurance traditionnelles.
Ornikar est une société créée en 2014. A l’époque, elle se base sur un constat : le permis de conduire est très cher avec des modes de fonctionnement archaïques.
En rencontrant des acteurs du secteur, nous nous sommes aperçus qu’il y avait un « pain point » du côté des candidats mais aussi du côté de la profession qui était dévalorisée. Ornikar devait donc apporter de la valeur à ces deux acteurs.
Nous souhaitions permettre aux enseignants de la conduite de se reconcentrer sur leur cœur de métier : la pédagogie et la sensibilisation aux risques routiers.
A partir de 2016, après avoir remporté des procès contre des syndicats d’auto-écoles, nous avons pu exercer notre métier d’auto-école en ligne.
Fin 2019, Ornikar recensait 350 000 candidats. On représente à peu près 35% de part de marché en France. Nous avons effectué deux levées de fonds pour soutenir ce développement. Une première levée de 10 millions d’euros début 2018. Une seconde de 35 millions d’euros en mai 2019.
Notre ambition est de répliquer notre modèle à l’internationale et une volonté de se développer sur la partie assurance.
Nous travaillons actuellement avec AssurOne qui s’occupe de la partie distribution. Nous avons le même type de garanties que les contrats auto que l’on trouve dans les autres compagnies d’assurance. La seule différence, c’est que nous sommes sur une cible « jeune conducteur ».
L’idée est de se dire qu’à partir du moment où l’on devient un courtier d’assurance on a connaissance de la sinistralité de nos clients. Nous sommes donc en mesure d’établir des corrélations entre les comportements que l’on va observer durant la formation au permis de conduire et potentiellement la sinistralité sur les routes.
C’est ce que l’on a déjà commencé à mener. On s’aperçoit logiquement que lorsque l’on a des candidats qui ont des comportements studieux et très réguliers dans leur révision du code de la route ou dans leurs cours de conduite, ce sont naturellement des personnes qui vont réussir à l’examen.
Ils ont d’ailleurs des taux de réussite qui sont très supérieurs à la moyenne nationale. Nous pensons que ces comportements là sont aussi prédictifs d’une sinistralité sur les routes. Nous pourrons ainsi adapter notre formation et améliorer la sécurité routière.
A terme, nous souhaitons utiliser la donnée de formation d’Ornikar pour être capable de faire de la tarification. Pour nous mettre le pied à l’étrier, on travaille avec un partenaire technologique qui permet de dresser le profil psychologique d’un jeune conducteur et de s’assurer que cette personne va avoir un comportement de bon conducteur. Ornikar voulait vraiment sortir des paramètres de tarification classique.
Dans ce cas, la personne sera équipée d’un boîtier. En parallèle de cet outil, nous travaillons sur la notion de coach routier qui aura pour mission de sensibiliser le jeune conducteur au comportement qu’il aura en voiture. On revient alors à notre métier d’auto-école.
Une prime annuelle moyenne de l’ordre de 750 euros pour un jeune conducteur
C’était l’idée. Nous proposons une prime annuelle moyenne de l’ordre de 750 euros pour un jeune conducteur. Un tarif qui oscille entre 1200 et 1300 euros chez d’autres assurances. Il y a une vraie économie à réaliser chez Ornikar Assurance.
Pour le moment nous assurons des jeunes conducteurs qui ont le permis depuis moins de 3 ans et entre 18 et 28 ans. Déjà 1 000 contrats ont été souscrits. Notre ambition pour 2021, c’est d’élargir ce périmètre de souscription.
Aujourd’hui, nous avons des taux de réussite à l’examen qui sont supérieures à la moyenne nationale. Environ 90% pour l’examen théorique et 70% pour l’examen pratique. Ce qui explique cette réussite, c’est la qualité des enseignants que nous recrutons. Il est essentiel que les enseignants soient indépendants et autonomes dans leur pédagogie.
Chez Ornikar, ils n’ont pas besoin de gérer la partie commerciale, les plannings…Les gens sont plus engagés dans notre réseau.
Cela peut arriver qu’un candidat voit son heure de conduite annulée. Aujourd’hui, nous avons un réseau de plus de 1000 enseignants sur l’ensemble du territoire. Notre ambition est de le doubler d’ici l’année prochaine. Ainsi, si un candidat n’a pas son heure, on pourra remplacer au pied levé son enseignant absent.
Nous avons souffert comme beaucoup d’acteurs en raison des examens qui n’ont pas pu se tenir. Nous ne pouvions plus faire de formation en voiture. En revanche, la période a été propice à la partie code de la route.
On a atteint des mois records car les gens avaient plus de temps pour réviser. Cela nous a permis de faire des développements de projets. Je pense notamment à la formation online délivrée par un formateur salarié de l’entreprise qui a pu faire des leçons comme dans une auto-école.
Avec le déconfinement, on a eu un gros effet de rattrapage avec des gens qui souhaitaient se remettre à jour. Nous avons eu de très bons mois en terme d’activité.
Le scénario pourrait ainsi se répéter avec ce second confinement. A la différence qu’à l’heure actuelle les candidats peuvent passer le permis de conduire.
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