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En 2021, l’industrie automobile pensait avoir touché le fond, avec un nombre de voitures vendues similaires à 2020, en pleine déferlante du Covid-19. Et pourtant, elle creuse encore, puisque 2022 signe une année encore plus terrible en termes d’immatriculations de véhicules neufs.
En 2020 et 2021, cet indicateur était passé sous la barre fatidique des 1,7 million de voitures particulières écoulées. Pour retrouver un tel niveau, il fallait remonter aux chocs pétroliers des années 1970. Jamais par la suite, même à l’occasion des crises des années 1990 et 2000, les immatriculations n’avaient connu une telle chute.
Que dire par conséquent de l’année qui vient de s’écouler ? Selon la Plateforme automobile (PFA), les ventes sont encore descendues d’un cran, accusant un recul de 7,83 % par rapport à 2021, pour 1 529 035 véhicules vendus à destination des particuliers.
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Au regard de la dernière année pré-crise, 2019, l'industrie auto hexagonale a tout simplement perdu près d’un tiers de son volume de vente. Bien sûr, il faut rappeler qu’à la crise sanitaire, qui a limité les possibilités d’achat et de production, s’est ajoutée il y a près d’un an la guerre en Ukraine.
Après la pénurie de semi-conducteurs consécutive au Covid-19, ce sont d’autres composants qui viennent à manquer aux constructeurs. En particulier l’acier, le plastique, le cuivre ou encore le nickel, importés pour partie de Russie habituellement.
Il faut y ajouter l’inflation sur les prix de l’énergie, qui pèsent sur tous les fabricants intermédiaires. Résultat : des délais de livraison qui s’allongent faute de pièces, et des prix qui grimpent, réduisant d’autant la demande. Face à ces retards, et à un budget auto en surchauffe, nombre de Français se sont tournés vers le marché de l’occasion, au point de faire exploser les prix, faute d’offre suffisante. À tel point que certaines voitures de seconde main se négocient au prix du neuf.
Ce marché secondaire est en effet mécaniquement alimenté par celui du neuf : moins de voitures neuves qui sortent d’usine, c’est moins de bonnes affaires qui atterrissent chez les revendeurs. Les ventes ont ainsi reculé de 13 % en 2022 (pour 5,26 millions d’unités).
Parmi ces mauvaises nouvelles, quelques satisfactions se présentent malgré tout, en particulier du côté de la voiture électrique. A vu d’œil, la part de ces véhicules dans les immatriculations totales grimpe d’année en année (13 % en 2022), mais difficile d’en faire un indice fiable quand le volume d’immatriculations se réduit.
Il vaut mieux s’intéresser au nombre d’immatriculations en valeur absolue. En 2022, il s’est vendu 203 121 véhicules 100 % électriques, soit 40 000 de plus qu’en 2021 (162 167) et 92 000 de plus qu’en 2020 (110 912). En tête des ventes, on trouve une Française : la Peugeot e-208.
Modèles | Ventes 2022 |
1 Peugeot e-208 | 19 222 |
2 Dacia Spring | 18 326 |
3 Tesla Model 3 | 17 005 |
4 Renault Mégane | 15 580 |
5 Fiat 500 | 15 163 |
6 Renault Twingo | 12 655 |
7 Renault Zoé | 12 182 |
8 Tesla Model Y | 11 892 |
9 Peugeot e-2008 | 7 174 |
10 Hyundai Kona | 6 522 |
Source : automobile-propre.com
Concernant les véhicules thermiques, Peugeot réalise le doublé en plaçant l'autre version de sa 208 sur la première marche. Son groupe, Stellantis, dépasse également Renault en ayant conquis 31,3 % du marché hexagonal en 2022, contre 24,2 % pour la firme au losange.
Modèles | Ventes 2022 |
Peugeot 208 II | 88 812 |
Dacia Sandero 3 | 64 293 |
Renault Clio V | 64 012 |
Citroën C3 III | 58 880 |
Peugeot 2008 II | 51 454 |
Renault Captur II | 45 577 |
Peugeot 308 III | 41 656 |
Peugeot 3008 II | 36 281 |
Dacia Duster 2 | 31 648 |
Renault Arkana | 31 638 |
Source : PFA