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La Sécurité routière a annoncé hier le nombre de personnes mortes sur les routes de France en 2021. Après une année 2020 à un niveau historiquement bas, en raison du Covid-19, la question était de savoir si l’année 2021 avait perpétué ou non cette dynamique encourageante.
Selon le bilan provisoire de l'Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR), les accidents de la route ont provoqué la mort de 2 947 personnes l’année dernière. C’est un peu plus qu’en 2020 (2 500 décès), mais 9% de moins qu’en 2019 (dernière année « normale » pré-pandémie). En 2020, la baisse du nombre de décès, par rapport à 2019, était de 21%.
D’après les premières observations, ces résultats toujours dramatiques mais encourageants, sont encore en grande partie dus aux conséquences de la crise sanitaire, comme l’année passée. La fermeture des discothèques au premier semestre, ainsi qu’au mois de décembre, ont limité les déplacements nocturnes et les accidents.
De même, la poursuite du télétravail dans de nombreux secteurs activités a aussi eu son influence, avec moins de trajets automobiles. Dans le détail, la mortalité est en baisse pour les automobilistes (1 411 tués) et pour les usagers de deux-roues motorisés (670 décès). En revanche, elle est en hausse pour les cyclistes.
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226 personnes ont en effet trouvé la mort à vélo l’année dernière. C’est 48 de plus qu’en 2020, et 39 de plus qu’en 2019. Même funèbre constat pour les usagers de trottinettes électriques : 22 décès ont été recensés l’année dernière, contre 7 seulement en 2020 et 10 en 2019.
Là aussi les conséquences de la crise sanitaire sur la mobilité des Français semblent évidentes. Pour éviter les transports en commun, mais aussi suivre les incitations gouvernementales, de nombreux Français ont adopté depuis deux ans des mobilités douces, en particulier dans les métropoles.
La logique statistique voudrait malheureusement que davantage de cyclistes et d’usagers de NVEI sur les routes conduisent à davantage d’accidents. Cela semble se vérifier en partie. Toutefois, on remarque que le nombre de décès et d’accidents graves est plus marqué hors des grandes agglomérations.
Au regard de 2019, la mortalité a augmenté de 35% l’année dernière en dehors des grandes villes. La vitesse plus élevée qu’en aire urbaine et le manque d’aménagements pour les cyclistes paraissent être les deux principales raison de cette surmortalité à l’extérieur des grands centres urbains.
Ce sont notamment ces chiffres qui ont relancé il y a peu le débat autour de l’obligation de porter un casque. Toutefois, les retours d’expérience de l’étranger tendent à montrer qu’en ville l’imposition du casque peut être contre-productive. Elle a en effet tendance à réduire le nombre de cyclistes, et à les rendre plus vulnérables. En revanche, il apparait évident que toute politique d’encouragement à la mobilité douce doit s’accompagner nécessairement d’investissements pour la sécurité de tous.