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Le marché français automobile avait connu un léger rebond cet été (+3,79 % d’immatriculations), mais sur les deix premiers mois de l’année, le marasme entamé depuis la crise sanitaire se poursuit. Entre janvier et octobre, les ventes de voitures particulières neuves sont en baisse de 10,29 %.
La même tendance à la chute libre se constate sur l’ensemble du Vieux continent. Malgré un rebond remarqué le mois dernier (+14,7 %), le marché auto européen a chuté de 8 % sur les dix premiers mois de l’année. La France fait donc pire que la moyenne de ses voisins, et est le deuxième plus gros plongeon après l’Italie (-13,8 %).
Au milieu de cette Bérézina, deux constructeurs parviennent toutefois à tirer leur épingle du jeu, sur deux segments opposés : Renault, sur le low cost, avec sa marque Dacia, et Volkswagen, avec Porsche, sur le très haut de gamme.
Depuis janvier, la marque allemande a augmenté ses ventes de voitures neuves de 12,3 %, à rebours du reste du marché, tout comme Dacia, avec une progression de 16,6 %. Les volumes écoulés sont néanmoins très différents entre la marque de prestige de Stuttgart (66 524 unités vendues) et la filiale de Renault, qui affiche 383 450 ventes. Soit plus, uniquement sur le marché européen, que Porsche dans le monde entier en 2021 (301 915).
Étonnamment, Porsche a bien profité du succès de son premier modèle 100 % électrique, le Taycan, avec 41 000 unités vendues. Avec un prix de vente bien plus abordable, c’est également le cas pour Dacia, dont le modèle Spring (à partir de 19 800 euros) est sorti il y a un an. Il s’en est vendu plus de 9 000 unités au premier semestre, soit le deuxième marché du podium des électriques, derrière le Peugeot e-208.
La bonne nouvelle pour la filiale de Renault, c’est que même avec des prix d’entrée de gamme, la firme de Pitesi en Roumanie affiche une belle rentabilité, avec une marge opérationnelle supérieure à 10 %. C’est mieux que les deux grands groupes français : Stellantis a chuté de 14,8 % depuis janvier (par rapport à l’année précédente), avec "seulement" 1,73 million de véhicules vendus, et Renault affiche -4,5 % à 849 500 voitures immatriculées.
Cette morosité sur le marché hexagonale du véhicule neuf impacte tout le secteur, y compris le marché de l’occasion. En effet, puisque moins de véhicules neufs se vendent, ils sont mécaniquement moins nombreux à atterrir chez les revendeurs de seconde main. Or, on constate un vrai recul de l’offre de véhicules neufs, en raison de la pénurie de semi-conducteurs depuis le Covid et de matériaux rares depuis le début de la guerre en Ukraine.
Face à ce problème d’offre, et pour éviter des délais de livraison qui s’allongent, les Français sont nombreux à se tourner vers l’occasion, qui a connu une année 2021 record (6 millions d’immatriculations). Avec une demande en forte croissance et une offre en berne, les prix atteignent en cette fin d’année des records pour des véhicules ayant déjà servi.
Selon le baromètre Autoviz, réalisé à partir des annonces déposées sur le site d’occasions La Centrale et cité par Les Échos, le prix moyen d'un véhicule de seconde main de moins de huit ans dépassait les 24.000 euros en octobre (+ 2 600 euros rapport à février). Pour le site Autoscout24 présents aussi dans le reste de l’Europe, le prix moyen des annonces atteint même près de 30 000 euros (29 860).
Symbole de ce retournement, le ratio voiture d’occasion/soit voiture neuve n’a jamais été si haut : il se vend actuellement 3,5 voitures d’occasion pour une neuve, alors qu’habituellement le ratio est plutôt de deux pour une. Toutefois, tous les acheteurs du marché de la seconde main ne sont pas en capacité de s’aligner sur les prix actuels. Le record de ventes de l’année passée ne devrait donc pas être battu : il ne s’était vendu fin octobre que 4,3 millions d’occasions. Les six millions ne devraient ainsi pas être atteints d’ici fin décembre.
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