Comparez gratuitement

Voitures électriques : les Français encore réticents

11 avr. 2023 Jordan Hervieux 205 vues

Assurance auto Comparez gratuitement

Selon les résultats de l'observatoire des mobilités de Sixt, seulement environ un tiers de la population envisage d'acheter un véhicule électrique dans les années à venir, principalement en raison du coût d'achat élevé.

1/4 des Français souhaite passer à l'électrique

Selon les résultats de la troisième édition de l'Observatoire des mobilités, menée par Sixt en partenariat avec l'Ifop, la voiture électrique ne semble toujours pas convaincre les Français malgré une prise de conscience environnementale croissante. En effet, l'étude montre que de moins en moins de personnes ont l'intention d'acheter un véhicule vert dans les années à venir, avec seulement 27% des répondants souhaitant faire le saut, soit une baisse de 5 points par rapport à l'année précédente. De plus, plus de la moitié des Français considèrent que la voiture électrique n'est pas une solution efficace pour lutter contre le changement climatique.

C’est contre-intuitif, au moment où l’Europe travaille à l’interdiction de l’immatriculation de nouveaux véhicules thermiques à partir de 2035. Le coût d’achat reste le premier frein à l’acquisition d’un véhicule électrique. Entre la fin de mois et la fin du monde, c’est la fin de mois qui préoccupe en priorité les Français, d’où la nécessité de maintenir et amplifier la politique des bonus” indique Jean-Philippe Doyen, président de Sixt France.

bloc-cta-car
Économisez jusqu'à 40% sur votre assurance auto

Grâce à Assurland.com, comparez gratuitement vos assurances personnelles en quelques minutes pour être protégé au meilleur prix !

Le prix comme frein principal

Malgré les incitations des autorités pour encourager l'utilisation de moyens de transport écologiques et la satisfaction élevée des propriétaires (97% d'entre eux sont satisfaits de leur choix), cela ne suffit pas à convaincre la majorité de la population. C'est un paradoxe, car bien que le nombre de ventes ait atteint un record l'année dernière, avec 200 000 véhicules vendus, cela reste limité à une certaine catégorie de la population. En général, les acheteurs de voitures électriques sont plutôt jeunes, diplômés et aisés. Par exemple, 43 % des cadres et 41 % des personnes âgées de 25 à 34 ans envisagent d'acheter un véhicule vert.

"À l’inverse, les seniors et les catégories sociales populaires restent très largement sceptiques. Ce sont eux qu’il faudra convaincre en priorité" appuie Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. D'après l'étude, environ 66% des particuliers pensent que le prix d'achat et d'utilisation des voitures électriques reste trop élevé, et seulement 16% d'entre eux pensent qu'elles sont plus économiques que les voitures thermiques. Pour réduire les coûts, l'étude indique que le renforcement des aides de l'État sera crucial, en plus des dispositifs existants tels que la prime à la conversion et le bonus écologique.

L'implantation des bornes de recharge patine 

Le projet du leasing social promis par Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale n'a pas encore été réalisé. Cette initiative gouvernementale prévoit de proposer, sous certaines conditions de revenus, un véhicule électrique pour un loyer mensuel de 100 euros.

"Réduire le coût d’achat à travers ce dispositif est une des solutions, mais elle ne pourra pas être la seule. Une partie de la population s’interroge sur l’autonomie des véhicules. Nous devons travailler à déployer davantage de bornes de recharge. Nous pouvons aussi imaginer le développement de dispositifs pour tester une voiture électrique pendant une courte période. Puisque l’essayer, c’est souvent l’adopter, cela peut être une porte d’entrée", ajoute Jean-Philippe Doyen.

La fausse solution des transports en commun

Malgré les efforts incitatifs en faveur des transports en commun, leur utilisation demeure très limitée. En effet, la majorité des Français (77 %) ont recours à leur propre moyen de transport, tandis que seulement 27 % d'entre eux utilisent les trains, les bus ou les RER. Ce chiffre est en baisse par rapport à 2016, où le pourcentage des utilisateurs de transports en commun était de 31 %.

"Faire croire que les transports en commun suffiraient à réaliser l’intégralité de ses déplacements, ce n’est pas regarder la réalité en face. Pour deux tiers des particuliers, la voiture reste indispensable. Nous devons axer les efforts sur l’intermodalité. En développant, par exemple, les bornes de recharge dans les gares" tance Jean-Philippe Doyen.