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Volkswagen cherche un arrangement pour résoudre le Dieselgate

03 janv. 2020 Théophile Robert 116 vues

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Difficile de ne pas avoir entendu parler du Dieselgate, ce scandale de quelques années déjà qui a frappé le constructeur allemand Volkswagen de plein fouet. Aujourd'hui, ce grand acteur de l'automobile veut trouver un accord avec les quelques 400 000 plaignants qui réclament justice.

La discussion entre le constructeur et ses détracteurs allemands sont ouvertes

Pour Volkswagen, c'est en quelque sorte un choix à deux entrées : poursuivre un procès sans fin et dévastateur sur la scène allemande, européenne comme internationale ou trouver un accord avec ses détracteurs. C'est la seconde solution qui a été privilégiée, pour parvenir à une entente cordiale et mettre fin à un procès qui a débuté en septembre dernier.

Ainsi, la fédération de défense des consommateurs allemande (VZBV) et Volkswagen ont entamé des négociations qui sont encore à « un stade précoce », qui n'ont « aucune garantie d'aboutir » et qui devront a priori « rester confidentielles », ont renseigné les deux parties dans un communiqué commun ce jeudi 2 janvier. Pour les deux camps, l'objectif est bien de mettre fin au procès opposant le constructeur et les consommateurs via une procédure groupée.

Et ils sont 400 000 à avoir déposé plainte contre le fabricant de la coccinelle. C'est un scénario judiciaire dépassant l'entendement et qui n'est pas prêt de s'achever. Il devrait se poursuivre jusqu'en 2023 au moins ; en cause, un potentiel appel devant la Cour fédérale, explique Volkswagen. De surcroît, les procédures individuelles qui suivront pourront nécessiter plus d'une année pour être résolues. Ce seront les juges du tribunal de Brunswick qui décideront de l'issue du procès et du montant des indemnisations si Volkswagen a effectivement causé préjudice à ses clients.

Dieselgate : quand Volkswagen trompe des millions de consommateurs

Resituons un peu le contexte : en septembre 2015, Volkswagen avoue avoir falsifié les données de certains de leurs véhicules. Un logiciel a été installé dans les véhicules au diesel de la marque pour les faire paraître moins polluants que ce qu'ils n'étaient réellement. Ce sont quelques 11 millions de véhicules qui ont été modifiés de la sorte.

L'affaire est déjà très lourde pour le constructeur allemand. On compte déjà plus de 30 milliards d'euros de frais juridiques, amendes et dédommagements, principalement réglés aux États-Unis. En septembre 2019, 127 millions de dollars australiens (79 millions d'euros) avaient encore été versés pour régler des procédures judiciaires collectives d'automobilistes australiens. En Allemagne, « seulement » trois amendes d'une valeur totale de 2,3 milliards d’euros ont été payées, mais Volkswagen reste sous l'épée de Damoclès. En effet, d'autres consommateurs ou investisseurs concernés par l'affaire peuvent toujours entamer de nouvelles procédures judiciaires. À l'automne 2018 par exemple, des actionnaires exigeaient un dédommagement pour les frais perdus lors de la chute vertigineuse du cours de l'entreprise en Bourse.

La marque tente de refaire son image après le scandale

Outre les coûts économiques directs engendrés par le Dieselgate, Volkswagen doit faire face à une image qui lui colle déjà à la peau : celle d'un fraudeur, qui trompe ses clients pour augmenter ses bénéfices. D'ailleurs, les retombées judiciaires pour les dirigeants du groupe automobile n'ont pas été sans douleur. Un de ses ex-dirigeants, Oliver Schmidt a écopé de sept années de prison en décembre 2017 par un tribunal américain. En outre l'actuel patron Herbert Diess et le président du conseil de surveillance du groupe Hans Dieter Pötsch se retrouvent encore au tribunal pour manipulation de cours boursiers ; Martin Winterkorn, l'ex-patron du groupe s'y trouve quant à lui pour fraude.

Par conséquent, le constructeur tente de redorer son blason, avec par exemple ses nouveaux modèles électriques pour « regagner l'estime de la société », d'après les propos de Ralf Brandstätter, responsable de la marque. Il faut dire que le diesel, déjà mis à mal à l'époque à cause de son aspect polluant, a perdu de sa superbe. Et la vente de véhicules alimentés au diesel devrait de toute façon être interdite d'ici 2040, a décidé l'Europe.

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