Cette année, pas de week-end portes ouvertes dans les centres de la SPA, crise sanitaire oblige. L’association a donc lancé le 14 septembre, et jusqu’au 4 octobre, le mois de l’adoption pour malgré tout inciter à les Français à y penser.
La crise du Covid-19 bouleverse aussi les habitudes de la Société Protectrice des Animaux (SPA). Chaque année autour de la rentrée, elle avait l’habitude d’organiser un week-end portes ouvertes dans chacun de ses 62 centres hexagonaux pour laisser le soin au public de venir se familiariser avec leurs futurs compagnons. L’année dernière ce sont 42 971 boules de poils de la SPA qui ont été adoptées, notamment grâce à cet événement.
Compte tenu des restrictions de réunions et déplacements, l’association n’a pas voulu prendre le risque de voir un tel événement annulé au dernier moment. Elle lance donc une nouvelle opération d’ampleur « le mois de l’adoption ». L’objectif demeure le même : inciter les Français à adopter, mais en étalant le processus sur trois semaines, afin d’éviter les afflux. Comme chaque année au moment des traditionnelles portes ouvertes, une campagne de communication accompagne l’initiative afin de sensibiliser à la gravité de l’abandon. Un acte passible de 2 ans de prison et de 30 000 € d’amende.
Cette triste pratique semble malheureusement très répandue en France, où 40 000 animaux seraient abandonnés chaque année, nous plaçant parmi les moins bons élèves européens en la matière. D’autant plus qu’aux côtés des chiens et de chats, on trouve désormais aussi dans les refuges de plus en plus de Nouveaux Animaux de Compagnies (NAC) tels que les furets, reptiles ou même des primates.
La campagne de presse de l’association rappelle qu’à l’inverse l’adoption est plus que jamais « un acte responsable », et d’autant plus nécessaire que le confinement n’a pas totalement aidé la cause animale.
Au mois d’août, l’association alertait par exemple sur un afflux de chatons abandonnés dans ses centres : entre le 11 mai (date du déconfinement) et le 2 août, 1 450 chatons ont été recueillis par la SPA. Les restrictions de déplacements ont en effet empêché les stérilisations entre mars et mai, d’où cette arrivée massive de jeunes félins : 40% des animaux apportés en centre cet été étaient des chatons de moins de deux mois.
Sachez d’ailleurs que la stérilisation des chattes, vivement recommandée par la SPA, est une opération chirurgicale (ovariectomie) qui peut être prise en charge par une assurance animaux, tout comme ses autres dépenses de santé. D’après la Confédération nationale de défense de l’animal, un couple de chats peut donner naissance à 20 000 chatons en quatre ans. On comprend mieux les campagnes de la SPA en ce sens.
Une situation d’affluence d’animaux qui avait obligé la SPA a lancé un dispositif d’adoption solidaire pour permettre malgré tout les adoptions et éviter la saturation de ses places. Par ailleurs, si l’été correspond d’habitude à la période où les abandons culminent, ils se sont moins produits cette année, cette fois grâce au confinement.
Selon l’association, l’obligation de rester à la maison, et les départs en vacances restreints, ont conduit les Français à passer davantage de temps que d’habitude avec leurs animaux, et donc, fatalement, de s’y attacher. Le nombre de chiens abandonnés est ainsi en baisse cet été (-14%), ce dont se réjouit l’association. Néanmoins, 8 558 animaux ont tout de même trouvé refuge cet été dans les centres de la SPA. Parmi eux, 3 300 sont à adopter lors de ce mois de l’adoption.
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