Les personnes âgées sont les principales victimes du Covid-19. Depuis plusieurs jours, les Ehpad recensent les décès. Dans une maison de retraite parisienne, 16 résidents ont déjà succombé au coronavirus. Selon les professionnels du secteur, le bilan pourrait monter à 100.000 morts.
Le bilan est lourd. De plus en plus de décès liés au Covid-19 sont recensés parmi les résidents des Ehpad. À Paris, déjà 16 décès ont été comptabilisés dans la maison de retraite et de gériatrie de la fondation de Rothschild dans le XIIe arrondissement. Un chiffre qui pourrait s’alourdir car 81 pensionnaires sont porteurs du virus au grand dam de la direction : « On est tous à 100% mobilisés face à cette situation exceptionnelle. On fait tout ce que nous pouvons, mais la situation est très dure » explique-t-elle dans les colonnes du Parisien. Toujours selon le quotidien, la majorité des personnes décédées a plus de 90 ans. Le premier décès a été enregistré le 11 mars dernier.
Malheureusement, la situation de cette maison de retraite parisienne est loin d’être un cas isolé. Dans les Vosges, ce sont 20 personnes âgées qui ont perdu la vie depuis le début de l’épidémie. Là encore, les défunts sont des personnes de 90 à 95 ans qui avaient de lourdes pathologies.
Face à cette situation, les Ehpad semblent démunis : « Aujourd’hui, 20 à 30 établissements sont en situation particulièrement critique sur le territoire » explique Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Syndicat national des établissements et résidences privées pour les personnes âgées (Synerpa) au micro de Franceinfo.
Dans une lettre alarmante adressée à Olivier Véran, les principales fédérations du secteur (FHF, Fehap, Synerpa, AD-PA…) révèlent que si rien n’est fait, ce sont 100.000 personnes âgées qui pourraient mourir à cause du coronavirus.
Maigre consolation, le personnel peut désormais se protéger avec des masques : « Nous avons quand même la satisfaction de voir que dans les 48 dernières heures, les établissements ont été largement approvisionnés. Ce n'est pas encore sur tout le territoire de façon uniforme, mais c'est en train d'arriver ».
Outre les gestes-barrières, le gouvernement continue d’interdire les visites des proches pour éviter une propagation du virus au sein même des établissements.
La France vient d’entamer sa deuxième semaine de confinement. Alors qu’il ne fait pas de doute que cette période sera rallongée, le Premier ministre a décidé de durcir le ton. Rappelons qu’aujourd’hui, les déplacements sont strictement limités. Les sorties ne concernent que les achats alimentaires, les rendez- vous médicaux, les aides aux personnes fragiles, les sorties pour promener son chien ou encore l’exercice physique.
Sur ce dernier point, Edouard Philippe a tenu à mettre les points sur les « i ». Pas question de sortir faire un jogging de 10km. Désormais, la promenade ne devra durer qu’une heure et le sportif restera dans un périmètre d’un kilomètre autour de son domicile.
Le chef de l’exécutif a aussi annoncé que les déplacements pour raison médicale ne seront possibles qu’avec une convocation du médecin à l'exception des urgences.
Enfin, les marchés ouverts sont désormais interdits sauf pour les petits villages qui n’ont que cette alternative pour obtenir des produits frais.
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