Les nouveaux PER ont fêté leur premier anniversaire il y a un mois, le 1er octobre. Quel bilan tirer de ces douze premiers mois ? En premier lieu que, malgré la crise et grâce à une épargne record, le PER individuel a connu un franc succès.
S’il est un secteur qui ne connait la pas la crise cette année, c’est bien celui de l’épargne. Jamais les Français n’ont autant mis de côté, du moins les plus chanceux d’entre eux. Nous apprenions en effet au mois d’octobre, grâce aux données de la Banque de France, que le montant des dépôts et des liquidités accumulés entre mars et juillet a atteint un record : 85,6 milliards d'euros.
Un bien épais bas de laine, garni comme rarement auparavant par des ménages en pleine incertitude sur la situation sanitaire et économique que nous connaissons depuis mars dernier. Mais ces économies n’ont pas profité à tous les produits d’épargne de la même façon. On le sait désormais, les Français ont préféré alimenter leurs livrets sécurisés (Livrets A, livrets de développement durable et solidaire (LDDS) et livrets d'épargne populaire) plutôt que leurs contrats d’assurance vie.
En effet, en période d’inquiétude, les premiers sont généralement favorisés, car ils permettent de retirer ses fonds plus simplement et rapidement, en cas de pépin financier. L’épargne reste alors « liquide », tandis que dans le cadre d’une assurance vie, elle est « bloquée » pour plusieurs années, sauf à payer des frais de sortie.
Ainsi, plus de 30 milliards d’euros ont été déposés sur les livrets sécurisés depuis le début de l’année, tandis que les assureurs vie voient, eux, des capitaux qui rentrent de moins en moins, et leurs produits perdre en rentabilité. Dans ce contexte, il était d’autant plus difficile d’imaginer le succès que connait le Plan d’épargne retraite individuel (PERIN) cette année, car il demeure, lui aussi un placement sur le long-terme.
Tout d’abord car il s’agît d’un produit tout jeune : il a été lancé en octobre 2019 avec les autres PER pour remplacer les anciens contrats d’épargne-retraite : le PERCOL, le PERP, le Madelin et le CRH ne peuvent en effet plus être commercialisés depuis le 1er octobre 2020.
Pourtant, les nouveaux PER n’ont pas tardé à se faire connaître. Selon une enquête menée par PLANETE CSCA, l’organisation patronale représentative du courtage français, ces nouvelles solutions de placement ont été très vite intégrées par les courtiers et on su séduire tout aussi rapidement des épargnants bien informés.
Au 30 mars 2020 (après seulement six mois d’existence) les nouveaux PER représentaient un encours de 7,8 milliards d’euros et avaient déjà séduit plus de 788 000 souscripteurs. Selon les chiffres de la Fédération française de l’assurance (FFA) à la fin du mois de juin, le seul PER individuel (PERIN) comptait 210 000 contrats, et correspondait à un encours de plus d’1,5 milliards d’euros.
Les nouveaux PER peuvent en effet être soucrits à titre individuel (on parle alors du Plan d'Epargne Retraire INdividuel, ou PERIN) ou par l’intermédiaire de son employeur (il s’agit alors des contrats dits PEROB ou PERECO). Mais avec le confinement, les négociations au sein des entreprises n’ont pas été facilitées, et c’est donc surtout la version individuelle des nouveaux contrats qui a tiré son épingle du jeu cette année.
On constate en effet que, malgré l’été passé par là, le PERIN a encore gagné 100 000 souscripteurs fin septembre, à un mois de son premier anniversaire, toujours selon les chiffres de la FFA. Avec déjà 300 000 contrats signés, il n’est pas impossible que l’année se termine avec une multiplication par dix du nombre de souscriptions annuelles, par rapport à son ancêtre, le Plan d’épargne retraite populaire (PERP).
Mais comment expliquer alors le succès de ce nouveau plan d’épargne retraite individuel en pleine crise du Covid-19 ? Tout d’abord, comme avancé, plus haut, il parait évident que ses débuts se seraient avérés plus difficiles si l’épargne des Français n’avait pas été aussi élevée, en raison du contexte.
De plus, dans l’arbitrage opéré par les épargnants, il semblerait que le PERIN ait bénéficié d’une image qui le situe entre le livret sécurisé et l’assurance-vie. D’un côté, il est plus rentable qu’un livret A par exemple, avec des taux de rendemet des fonds en euros qui dépassent, dans la plupart des contrats, les 1%, contrairement eu Livret A, où il reste fixé à 0,5%.
Et de l’autre, les nouveaux PER individuels permettent ausis de retirer ses fonds plus facilement qu'auparavant. C’était en tous cas l’une des promesses de ces nouveaux contrats : avec les anciens PER la somme économisée n’était pas censée être acquise avant le premier jour de la retraite. Cette démarche est désormais facilitée, que ce soit en capital, en rentes, ou pour l'achat un achat immobilier.
En tirant le meilleur parti des deux, le PERIN a su se construire une place intermédiaire entre le livret sécurisé et l’assurance vie, dans un contexte qui demeure incertain.
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