Assurance santé
Dépakine : les victimes intégralement prises en charge
Objet d’une mise en garde de la Haute autorité de Santé (HAS) en fin d’année dernière, le valproate de sodium, substance active de l'antiépileptique Dépakine, est à l’origine aujourd’hui de ce qui ressemble à un nouveau scandale sanitaire en France. Le ministère de la Santé vient de dévoiler une série de mesures. Coup de projecteur.
Commercialisée depuis près de 40 ans dans l’Hexagone, la Dépakine peut être prescrite dans le cadre d’un traitement contre l’épilepsie ou les troubles bipolaires
Mais, ce produit est aujourd’hui épinglé comme tous les médicaments à base de valproate de sodium. En cause : un risque élevé de malformations congénitales, d'autisme, de retards intellectuels et/ou de retards de la marche.
Les malformations découvertes dans les années 80 touchent à titre principal le cœur, les membres, les reins ainsi que la colonne vertébrale. Elles prennent aussi la forme de fentes labio-palatines également dénommées « becs de lièvre ». Les risques neuro-développementaux ont quant à eux été mis en lumière au milieu des années 90.
Malgré tout, c’est seulement en 2006 que le médicament a été déconseillé en cas de grossesse. Enfin, un arbitrage européen rendu il y a deux ans a permis de répertorier les risques précités.
Sous la pression des familles, le Ministère des Affaires sociales et de la Santé vient de dévoiler quelques mesures.
Dans les 6 mois, ces familles victimes pourront bénéficier d’un dispositif de prise en charge intégrale par l’Assurance maladie pour les soins des patients reconnus
D’après l’Association d'Aide aux Parents d'Enfants souffrant du Syndrome de l'Anti-Convulsivant (APESAC), il y aurait en France quelques 50 000 victimes depuis la commercialisation du valporate dans le pays au milieu des années 60.
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