L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié ce jeudi 7 novembre un panorama de la santé sur un panel regroupant les 36 pays membres et une soixantaine de pays partenaires. L'Hexagone s'y place bien mais reste en retard sur les prescriptions d'antibiotiques, l'alcool et le tabac.
En France, la couverture sociale est toujours excellente mais n'est plus la référence qu'elle pouvait être il y a quelques décennies. Les assurances maladie, mutuelles et complémentaires santé, couvrent en moyenne 77,1% des coûts engendrés par les soins médicaux. Cette couverture reste honorable, bien que des pays comme le Luxembourg, le Danemark, la Norvège, la Suède ou le Japon assurent des couvertures au delà de 83%. Et en France, 11% du produit intérieur brut (PIB) est dédié à la santé (environ 4 500 € par habitant en France contre 3 600 € en moyenne dans l'OCDE).
Plusieurs facteurs expliquent l'efficacité de notre système médical :
In fine, l'espérance de vie est de 82,4 ans, contre 80,7 ans dans l'OCDE et 84 pour le Japon, qui est est la tête de file du classement. De plus, notre taux de mortalité suivant 30 jours après un accident est bas : la France se place en 6e position dans les pays étudiés.
Ainsi, le pays se trouve à la 11e place sur le classement de la mortalité évitable. Pour 100 000 habitants, le nombre de décès est de :
Quelques points noirs viennent néanmoins ternir ce bilan. En premier lieu, on peut pointer du doigt la prescription d'antibiotiques anormalement élevée : 23 doses quotidiennes pour 10 000 habitants (la moyenne de l'OCDE est à 18).
De surcroît, l'alcoolisme excède de 30% la moyenne des pays concernés par l'étude avec pas moins de 11,7 litres d'alcool par habitant par an ! 4% des adultes sont considérés comme dépendants. Malgré les 2 millions de Français ayant abandonné la cigarette ces deux dernières années, tabac n'est pas en reste. Il touche 25% des adultes en France, contre 18% en moyenne pour l'OCDE. Est aussi mise en cause la pollution atmosphérique, responsable chaque année de 40 morts pour 100 000 habitants.
Finalement, le système médical français ne laisse que 8,3% de la population en mauvaise santé. Il fait donc mieux que la moyenne de l'OCDE, qui se situe à 8,5%. Selon les estimations, la France devrait allouer 13% de son PIB pour la santé en 2030, contre 10,2 pour l'OCDE. En 2018, l'OCDE dédiait 8,8% de son PIB à la santé. Et si les soins sont de plus en plus efficients, 5% des patients contractent une maladie nosocomiale quand ils passent à l'hôpital. En somme, il reste des progrès à faire pour la France mais son système est toujours très fonctionnel.
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