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Entre 10 000 et 15 000 véhicules concernés chaque année par le « supermalus »

08 déc. 2019 Arthur Pied 6939 vues

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Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a réaffirmé sa volonté de taxer davantage les véhicules fortement émetteurs de CO2. Limité l’an prochain à 12 500 € pour les véhicules émettant 173 grammes de CO2 ou plus, le malus automobile pourrait être déplafonné avec un seuil maximum fixé à 20 000 €.

« Nous sommes en train de perdre la bataille du CO2 », Bruno le Maire

Le ministre de l'Economie a confirmé le 2 décembre, dans le cadre d'une grande journée consacrée à la mutation du secteur automobile organisée à Bercy, son intention de taxer davantage les automobiles les plus polluantes. Bruno le Maire a ainsi expliqué travailler de concert avec Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, sur le durcissement du malus écologique pour les véhicules émettant le plus de CO2.

Un premier durcissement avait été acté il y a quelques semaines, faisant passer dès l’année prochaine le seuil de déclenchement à 117 grammes de CO2 par kilomètre (g/km) et le seuil maximal à 173 g/km. Les montants de la taxe passeront quant à eux à 50 € pour la première tranche et à 12 500 € pour les véhicules émettant plus de 173 g/km. Un nouveau barème qui n’apparaît toutefois pas suffisant aux yeux de Bruno le Maire qui souhaite déplafonner le malus. Si on ne parle pas de suppression, le plafond serait très nettement relevé. Limité à 12 500 €, le ministre envisage de le faire passer à 20 000 €.

« C'est une question de justice : il n'y a pas de raison que certains Français fassent des efforts en achetant des véhicules hybrides ou électriques, et qu'en même temps les rejets de CO2 augmentent car le nombre de véhicules les plus émetteurs se multiplie », a expliqué le ministre. Une déclaration faisant écho à celle prononcée il y a quelques jours sur le plateau de BFMTV : « Nous sommes en train de perdre la bataille du CO2 pour une raison simple, c'est que vous avez une explosion des véhicules à grosse cylindrée ».

SUV allemands, véhicules sportifs ou 4x4 américains

Reste à savoir combien de véhicules seront concernés. Selon l’AFP, le ministre a expliqué « qu’aucun de ces véhicules [pénalisés, NDLR] n’est construit en France, ça ne pénalisera pas l’industrie automobile française ». Effectivement, les automobiles visées par le « supermalus » sont essentiellement des sportives (Porsche, Jaguar, Maserati, etc.), les plus gros modèles des constructeurs allemands (Mercedes AMG, Audi Q5, BMW X3, etc.) et certains 4x4 américains ou anglais (Jeep ou Land Rover). Autant dire des véhicules presque tous vendus plus de 100 000 €.

Sur le marché automobile, de potentiels acquéreurs de Audi Q5 ou de Land Rover Range Rover Velar seront-ils freinés par un malus écologique à 20 000 € ? S’il est difficile de répondre à cette question, le ministère de l’économie estime que les véhicules concernés représentent près de 10 000 ventes chaque année. Pour le CNPA (Conseil national des professions automobiles), l’estimation est de l’ordre de 15 000, « soit 0,7 % du marché », indique aux Echos Xavier Horent, son délégué général.

Ce qui est certain aujourd’hui est qu’un amendement parlementaire (ou un amendement du gouvernement) devrait ajouter le « supermalus » au projet de loi de Finances 2020. S’il est adopté, le déplafonnement du malus auto entrerait en vigueur dès le 1er janvier prochain.

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