La plateforme de location entre particulier Airbnb a annoncé ce mois-ci le lancement de nouvelles assurances pour ses hôtes. Cette nouvelle couverture était demandée de longue date par les loueurs, qui, au cours des années, ont eu le grand déplaisir de retrouver leur logement saccagé suite à un séjour. Dans ces malheureux cas, la plateforme californienne a rarement été d’un grand secours. Alors peut-on espérer que ces nouvelles assurances changent la donne ?
Airbnb prétend tout d’abord avoir élaboré cette offre grâce aux retours de ses hôtes (un bon point). La protection, baptisée « AirCover » promet d’être « complète, [et] gratuite pour tous les hôtes » (c’est-à-dire systématiquement incluse lorsqu’un utilisateur met son bien en location).
L’offre AirCover se décline en fait en trois polices d’assurance :
Concernant le volet responsabilité civile, l’assurance AirCover s’apparente à une garantie responsabilité civile « vie privée » que l’on trouve dans les contrats d’assurance multirisque habitation (MRH). L’hôte et les personnes intervenant sous son toit (colocataires, employés d’entretien, etc.) sont couverts en cas de préjudices subis par le ou les voyageurs (blessure, vol, etc.)
À l’instar également d’une assurance pour propriétaire non-occupant (PNO), la responsabilité civile Airbnb permet de couvrir d’éventuels dégâts causés par les voyageurs aux parties communes d’un immeuble (cage d’escalier, hall d’entrée, etc.).
Pour tout ce qui a trait à la responsabilité civile, Airbnb annonce une couverture jusqu’à 1 million de dollars. Un montant qui équivaut à celui proposé par une assurance habitation classique pour cette garantie.
Pour la partie garantie dommages, la couverture est là aussi annoncée jusqu’à un million de dollars. Sans plus d’explication, cela doit correspondre au montant du capital mobilier couvert : les dégâts matériels sont remboursés tant que cette somme n’est dépassée. Si tel est bien le cas, le montant couvert est bien plus important que celui couvert par une assurance habitation « classique » (qui dépasse rarement 100 000 euros dans les formules de base).
Au rayon des dégâts couverts, la « couverture étendue » inclut :
Il faut noter qu’Airbnb proposait déjà deux types d’assurances jusqu’ici. Une couverture en cas de plainte du voisinage, et une « Garantie hôte » destinée à couvrir les dégâts causés lors d’une location.
En réalité, la majorité des critiques faites par les utilisateurs de la plateforme par le passé ne concernaient pas le niveau de couverture, mais plutôt le traitement des sinistres par Airbnb. Les exclusions semblaient jusqu’ici nombreuses :
Il reste donc à savoir si, au-delà des nouvelles garanties certes plus protectrices, le processus de traitement des sinistres a, lui aussi, été amélioré par Airbnb. Il est de plus conseillé aux loueurs de bien vérifier les restrictions et exclusions de cette formule d’assurance, qui ne sont pas renseignées sur le site internet.
Enfin, il faut rappeler qu’il est possible d’assurer son activité de loueur Airbnb avec une bonne assurance habitation. Cette police est obligatoire pour les locataires, mais il convient de vérifier que les extensions de garanties « location saisonnière » et « sous location » ont bien été souscrites.
Il est également possible de négocier avec les assurances du voyageur : pour les plus petits dommages matériels (casse d’un objet, de matériel ménager, etc.) sa responsabilité civile peut intervenir. Pour finir, il ne faut pas négliger la voie pénale pour les dégradations de plus grande ampleur et volontaires.
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