Si une fois 65 ans dépassé il devient de plus en plus difficile d’obtenir un crédit immobilier, il n’existe juridiquement aucune limite d’âge. En fonction du profil de l’emprunteur et donc de son âge, les conditions d’emprunt changent et les difficultés rencontrées aussi. Alors que les plus jeunes peuvent rencontrer des problèmes concernant l’apport, les seniors voient eux le prix de leur assurance crédit grimper.
Existe-t-il un âge idéal pour emprunter ? Ou plutôt un âge limite ? S’il n’existe juridiquement aucune limite d’âge pour contracter un prêt en vue d’une acquisition immobilière, les plus de 60 ans peuvent rencontrer quelques difficultés. Selon les profils et donc les âges, les conditions d’emprunts diffèrent. Ainsi, un trentenaire n’empruntera pas aux mêmes conditions qu’un sexagénaire. Pour chacun de ces deux profils, il existe des inconvénients, certaines pouvant conduire au refus de prêt immobilier. La situation s’avère néanmoins bien plus compliquée pour les plus de 65 ans.
Aujourd’hui, les seniors deviennent de plus en plus nombreux à cause du vieillissement continu de la population, ce qui n’empêche pas les établissements bancaires de les considérer avec plus de « méfiance » que les emprunteurs plus jeunes. Un sentiment qui s’explique par le risque croissant de ne pas pouvoir rembourser le prêt jusqu’à son terme. Plus on avance en âge, plus la probabilité de contracter une maladie est forte, ce qui augmente les possibilités de non remboursement du crédit. Une personne de plus de 65 ans peut donc emprunter, mais les conditions d’accès sont plus strictes et l'emprunt coûte généralement plus cher.
Pour les seniors de plus 65 ans souhaitant contracter un crédit immobilier, les difficultés concernent donc l’assurance emprunteur, également appelée assurance crédit ou assurance prêt immobilier. Si cette assurance n’est pas obligatoire, la quasi-totalité des banques l’exige. L’assurance crédit permet en effet d’être assuré en cas de décès, d’invalidité et/ou de perte d’emploi. Si l’un de ces trois évènements survient, l’assureur auprès duquel aura été souscrit le contrat remboursera les échéances du prêt, en totalité ou en partie. Comme expliqué précédemment, et en toute logique, ces risques augmentent lorsque l’on vieillit. De fait, lors de l'obtention du prêt, l'assurance décès-invalidité (principale garantie proposée par une assurance de prêt immobilier) coûte plus cher aux seniors qu'aux jeunes actifs.
Les seniors rencontrant des difficultés à obtenir un crédit immobilier peuvent également envisager de faire jouer la convention AERAS qui permet de faciliter l’obtention d’un crédit immobilier et d’une assurance emprunteur en cas d’âge avancé ou de grave problème de santé.
Certains établissements bancaires refusent quant à eux de proposer des prêts de moyenne et longue durée aux seniors. Ces banques fixent ainsi un âge limite. Une fois 50 ans dépassé il devient donc plus difficile de contracter un crédit longue durée. Pour de nombreux établissements prêteurs, l’âge limite de fin de prêt est 75 ans. L’âge en fin de prêt peut toutefois être repoussé jusqu’à 90, voire 95 ans maximum, à condition d’opter pour une assurance emprunteur déléguée (ou individuelle, à mensualité dégressive), également appelée « contrat senior ». Pour ces contrats la garantie décès-invalidité risque néanmoins de faire bondir le prix de l'assurance emprunteur.
Si les banques peuvent rechigner à prêter de l’argent à une personne de 50 c’est également en raison du risque financier. Les seniors sont en effet confrontés à une baisse de revenus liée à la retraite. Alors, lorsqu'on emprunte vers 40 ou 50 ans et que le remboursement du crédit n'est pas terminé lorsque intervient la retraite, comment faire ? Certaines banques proposent un financement à la carte afin de diminuer les mensualités et primes d’assurances lorsque sonne l’heure de la retraite. Les emprunteurs doivent alors régler des mensualités élevées durant leur période d’activité avant de les voir diminuer une fois cette même activité cessée.
Si pour les banques les jeunes présentent un profil plus sécurisant, les difficultés inhérentes à leur âge existent également. En raison de leur jeune âge, certains de ces emprunteurs, la plupart primo-accédants, ne peuvent pas fournir un apport suffisant. Ainsi, conséquence directe du rajeunissement des emprunteurs immobiliers (36 ans en 2018 contre 37 ans en 2016 et 36,9 ans en 2017), l’apport moyen diminue. Selon une étude révélée par le courtier Meilleurtaux.com, l’apport moyen en 2018 était de 18 500 €, contre 70 000 € en 2014 et 55 000 € en 2015.
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