Créée en 2011, il y a tout juste dix ans, l'application Lydia est devenue récemment une néobanque. Elle propose d'ouvrir un compte courant et de disposer d'une carte bancaire Visa. Comme chaque CB premium, cette dernière inclus des produits d'assurances, notamment pour vous couvrir à l'étranger. Mais que valent ces garanties par rapport à celles contenues dans les cartes Visa vendues par les banques ?
La finetech tricolore poursuit son ascension fulgurante. Créée il y a dix ans, Lydia n’était du départ qu’une application permettant l’échange de petite somme d’argent entre proches (souvent pour se rembourser). Mais la praticité et le succès ont été tels que l’expression « se faire un Lydia » a fini par entrer dans le langage courant.
Désormais, la plateforme compte près de 5 millions d’utilisateurs, elle est disponible hors de France (Belgique, Allemagne, Espagne, Portugal, Italie, Luxembourg), et fait partie des 120 startups françaises les plus en vues (classement French Tech 120).
Cette croissance est aussi allée naturellement avec une extension progressive de ses services. Il y a près d’un an, nous relations son partenariat avec l’assurtech Coverd, spécialisée dans la couverture des smartphones neufs, d’occasion, de seconde main, reconditionnés ou loués.
Cette fonctionnalité est accessible dans le cinquième onglet de l’application, baptisé « le marché de Lydia ». Il y est également possible de faire un don à une association, un micro-prêt express, ou de créer une cagnotte. Parmi ces offres partenaires on retrouve aussi la possibilité d’assurer son habitation via l’assurtech française Luko.
Cette vocation assurantielle a encore franchi un cap avec la récente évolution de Lydia, qui se rapproche désormais davantage d’une banque en ligne. Il en effet possible de détenir un compte courant via l’application, et deux offres de cartes de crédit sont proposées.
La première, est obtenable avec l’abonnement Lydia Bleu, à 4,90 euros par mois. Elle permet d’effectuer jusqu’à 5 000 euros de paiement, de disposer de trois retraits mensuels gratuits, et de procéder à des virements. Plus cher, l’abonnement Lydia Noir (7,90 euros/mois) propose un service plus premium : une carte de paiement Visa offerte, jusqu’à 50 000 euros d’achats sans frais et une gamme de produits d’assurances.
Comme toutes les cartes bancaires premium, la Lydia noire contient plusieurs couvertures incluses, opérées ici par l’assureur AXA. Mais que valent-elles ? Sont-elles plus avantageuses que celles proposées avec les cartes des banques « traditionnelles » ?
Tout d’abord, il faut savoir que le détail des garanties et le montant des indemnisations vont dépendre d’une banque à l’autre. Chez Lydia, d’après les conditions générales, voici le détail des garanties :
Dans le cadre d’un voyage de moins de 90 jours en France ou à l’étranger, payé avec la carte Lydia noire, sont couverts :
Dans le cadre d’un voyage de type « sports d’hiver » :
Lydia Noir permet aussi à ses clients d’être couverts en cas d'utilisation frauduleuse de leurs comptes ou moyens de paiement, mais aussi en cas de livraison non effectuée ou non conforme d'un achat en ligne (jusqu'à 500 €).
L’application précise aussi ce qui n’est pas couvert :
Pour évaluer l’intérêt de ces garanties, il faut les comparer à celles incluses dans les cartes Visa proposées par les établissements bancaires. Et, malgré sa couleur, la carte Lydia noire s’avère bien sûr moins protectrice que la carte Visa infinite, la plus haut-de-gamme existante (équivalente à la MasterCard World Elite). Pour ne citer que quelques exemples, la « black card » de chez Visa couvre votre responsabilité civile à l’étranger jusqu’à 5 millions d’euros pour les dommages corporels, la couverture achat à distance vous rembourse jusqu’à 1 500 euros par sinistre, et le rachat de franchise d’un contrat de location de voiture peut atteindre 100 000 euros.
En réalité, l’abonnement Lydia noir propose des garanties qui se situeraient entre celles incluses dans la carte Visa Classic et celles de la carte Visa Premier (gold). La carte Visa Classic (moyenne gamme) ne couvre par exemple pas votre responsabilité civile à l’étranger, contrairement à la Premier qui peut le faire jusqu’à 2 millions d’euros selon les banques : avec la RC jusqu’à 500 000 euros, la carte noire de chez Lydia se situe donc entre les deux.
De même, la Visa Classic ne couvre pas les dommages causés à un véhicule de location. L’abonnement Lydia noir peut racheter vos franchises jusqu’à 3 000 euros, mais avec une Visa Premier, le plafond peut monter jusqu’à 50 000 euros.
En revanche, concernant l’assurance annulation ou modification de voyage, la carte Lydia semble calquée sur la garantie de la Visa Premier avec une indemnisation qui peut atteindre 5 000 euros. Toutefois, les exclusions en cas de voyage professionnel ou de départ en dehors de la France peuvent sembler restrictives.
En tout état de cause, le détail de ces garanties varie d’une banque à l’autre : il est donc préférable de les consulter avant d’opter pour l’abonnement Lydia noir. Au niveau du coût, il s’avère que la carte Visa Premier est offerte par plusieurs néobanques, soit un coût de zéro euro par an, contre 94,8 euros chez Lydia. En revanche, elle est généralement plus chère quand elle est proposée par les banques « traditionnelles ». Il faut aussi noter que Lydia promet des nouveautés à venir avec son nouvel abonnement premium. L’avenir nous dira si ces fonctionnalités en renforceront l’intérêt.
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