L'injection contraceptive, capable de bloquer les canaux par lesquels passent les spermatozoïdes, pourrait être proposée aux hommes dès l’année prochaine. Il s’agirait du premier contraceptif masculin.
Des chercheurs indiens ont annoncé avoir mis au point un nouveau contraceptif masculin. Développé depuis les années 1970, le Reversible Inhibiton of Sperm under Guidance (pour « inhibition réversible des spermatozoïdes sous surveillance ») permet de bloquer les canaux par lesquels passent les spermatozoïdes. Cette méthode contraceptive consiste en une injection d'un polymère (le styrène anhydride) dans les testicules, sous anesthésie locale. L’injection est réversible puisque les chercheurs indiens évoquent une efficacité de 13 ans et est surtout sans effet secondaire.
« Le produit est prêt, il ne manque plus que l'approbation finale du contrôleur général des médicaments […] Les essais sont terminés, y compris les essais cliniques prolongés de phase 3 pour lesquels 303 candidats ont été recrutés avec un taux de réussite de 97,3 % et aucun effet secondaire rapporté », a déclaré à la presse indienne le Dr RS Sharma, du Conseil indien de la recherche médicale.
Si la production ne sera pas lancée avant 6 mois, cette annonce est sans précédent. « Ce produit peut sans danger être appelé le premier contraceptif masculin au monde », souligne le Dr RS Sharma. Il faut toutefois nuancer avancées scientifiques et sociétales. En Inde toujours, des chercheurs avaient il y a deux ans évoqué l’arrivée d’un nouveau moyen de contraception : le Vasalgel. Le produit n’avait été testé qu’exclusivement sur des animaux, faute de volontaires humains.
Plus de 50 ans après l’arrivée de la pilule contraceptive, la contraception masculine est très peu développée. Actuellement, les hommes ne disposent toujours que de deux moyens contraceptifs : le préservatif et la vasectomie. Si ce le recours à cette dernière pratique est en très nette hausse sur notre territoire (+ 491 % entre 2010 et 2018), elle ne concerne que des hommes ne désirant pas ou plus d’enfants. C’est alors à la femme que revient souvent la charge mentale. En France la pilule reste le moyen contraceptif le plus utilisé (50 % des cas). Elle devance ainsi le stérilet, le préservatif ou le retrait.
Il faut dire que la recherche française en matière de contraception masculine est au point mort. Le slip contraceptif, aussi appelé « slip chauffant » ou « slip toulousain », apparaît comme la seule initiative développée depuis les années 1980. Testé par une centaine de patients depuis 2010, ce slip plaque les testicules contre le corps afin de faire passer leur température de 34°C à 37°C. Une température qui ne permet pas la fabrication de spermatozoïdes (elle ne peut se faire au-dessus de 35°C). Selon le Dr Roger Mieusset, la fertilité revient dans les 6 mois après l’arrêt du port du slip. Une solution ? Pas réellement. Le dispositif n’est pas reconnu par les autorités sanitaires.
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