Ce n'est plus une nouvelle inédite : dénicher une location peut parfois se révéler très difficile, en particulier dans les grandes métropoles. En effet, dans ces villes de plus de 100 000 habitants, la demande en logement est conséquente, appliquant une tension palpable sur le marché locatif.
88 % des locataires (81 % des hommes et 91 % des femmes) assument être prêts à « faire des sacrifices pour accéder à un bien immobilier à louer », d'après un sondage commandé par lagenceblue.fr, une agence immobilière spécialisée dans la mise en location et la gestion locative. 74 % des sondés estiment en outre qu'il est « très difficile » d'accéder à un contrat de location, dans le cas d'un appartement comme d'une maison. Aussi, 19 % d'entre eux allèguent qu'il est « moyennement difficile » de trouver une location. Enfin, les 7 % restant jugent que cette tâche est « très facile ». Donc, d'après cette étude, obtenir un bail locatif n'est guère aisé pour plus de neuf locataires sur dix.
Ces « sacrifices » sont bien souvent d'ordre financier. En effet, certains locataires sont prêts à payer des sommes faramineuses en termes de loyer. Les chiffres donnés par le sondage sont explicites :
En outre, 62 % des sondés affirment être « prêts à changer de département ou de région » pour trouver une location adaptée à leurs besoins (73 % des hommes et 51 % des femmes). Il faut bien voir que, dans le cas d'une famille, résider en centre-ville peut être très complexe. « À Paris, un trois pièces coûte 1 500 ou 1 600 euros par mois, cela signifie que vous devez gagner 5 000 euros par mois à deux, ce n'est pas donné à la majorité des Français », souligne Antoine Mark, président de lagenceblue.fr.
Mais ces « sacrifices » ne sont pas toujours de nature pécuniaire. Il s'avère que 29 % des locataires (37 % des hommes ; 19 % des femmes) pourraient mentir sur leurs revenus pour arriver à louer un bien immobilier. Plus surprenant encore, 51 % d'entre eux (56 % des hommes ; 42 % des femmes) confient même être prêts à « séduire le ou la propriétaire ».
Ces difficultés éprouvées par les locataires ou futurs locataires proviennent bien de la crise du logement qui touche actuellement le marché locatif français. Et ce phénomène est d'autant plus accentué dans les grandes villes. « Ce n'est pas étonnant. Il ne faut pas oublier que le marché de la location se concentre dans les villes de plus de 100 000 habitants. Ce sont souvent des zones tendues où il est difficile de trouver à se loger parce qu'il y a une forte concurrence entre locataires et que, de leur côté, les propriétaires réclament de plus en plus d'assurance et de garanties à leur locataire », explique le président de lagenceblue.fr.
En dehors des grandes villes, le problème est d'une toute autre nature. Dans certaines zones comme le sud de la France, ce ne sont pas forcément les moyens qui manquent, mais bien l'offre. Le marché est tourné vers de la location saisonnière ; certains appartements ne sont loués que jusqu'au mois de juin avant d'être loués à des tarifs plus élevés à des touristes. « On parle beaucoup du problème que pose Airbnb à Paris mais plus rarement de ce phénomène des logements qui doivent être vacants l'été pour être loués pendant la haute saison », remarque Antoine Mark.
Enfin, un autre élément témoigne bien de pression pesant sur les épaules des locataires : 57 % d'entre eux avouent ne pas être en bons termes avec leur bailleur, à tel point que le député Mickaël Nogal a récemment proposé une loi pour pacifier les relations entre locataires et propriétaires.
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