Pour l'UFC-Que Choisir, l'augmentation des tarifs d'assurances habitation est de 2 % cette année, par rapport à 2020. Un chiffre légèrement différent de celui révélé par notre étude annuelle. Mais les causes relevées sont les mêmes (notamment une augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles) tout comme le remède : la comparaison pour économiser.
La semaine dernière, Assurland publiait son étude annuelle sur les prix de l’assurance habitation en France. Il en ressortait qu’en moyenne, la hausse des tarifs mesurés s’avérait mitigée : +0, 9% par rapport à 2020, soit une cotisation moyenne de 216 euros par an.
Dans le détail, ce sont surtout les maisons qui tirent les primes MRH, avec une augmentation d’1,6 % sur un an pour ces dernières, contrairement au prix de la couverture des appartements, qui elle n’a presque pas bougé en moyenne.
En revanche, dans certaines régions, la hausse est également marquée pour les appartements, notamment en PACA avec +2,2 % d’augmentation, ce qui lui fait rejoindre l’Ile-de-France en tête des territoires les plus onéreux, à 233 euros par an.
Si la hausse est si forte en PACA, c’est que la fréquence des catastrophes naturelles (tempêtes, incendies, sécheresses, inondations…) y fait grimper le risque pour les assureurs, qui se couvrent en augmentant les primes.
Certes, comme en assurance auto, la sinistralité en assurance habitation a baissé en 2020, notamment grâce aux couvre-feux et au télétravail, qui ont maintenu les Français chez eux. Résultats : -4 % de cambriolages et d’incendies, d’après la Fédération française de l’assurance.
Mais, dans le même temps, la recrudescence des catastrophes naturelles alourdit d’année en année la facture des assureurs MRH. En 2020, elle est estimée entre 1,35 et 1,65 milliard d’euros, soit à peu près le même montant qu’en 2019, mais aussi qu’en 2018, 2017 et 2016 : cinq années consécutives de sinistralité très importante (et trois années consécutives de sécheresse).
C’est ce coût massif réitéré depuis plusieurs années qui est à l’origine, selon l’UFC-Que Choisir, de la hausse des tarifs d’assurances habitation mesurée par son propre baromètre. D’après l’association de consommateurs, les cotisations ont augmenté de 2% en moyenne en 2021. Toutefois, à la différence de l’enquête d’Assurland, l’étude de l’UFC ne porte que sur cinq villes.
Elle parvient cependant à mettre en lumière deux autres raisons qui pèsent à la hausse sur les polices d’assurances habitation. En premier lieu, l’indice du coût de revient d’un immeuble à Paris, qui ne cesse d’augmenter, et sur lesquels se basent les assureurs pour fixer leurs tarifs.
Et, ensuite, la tendance à l’inflation de ce marché : l’UFC-Que-Choisir rappelle que, déjà, en 2018 et en 2019, les cotisations avaient pris 2 %. Gregory Caret, directeur de l’Observatoire de la consommation chez Que Choisir, rappelle aussi que le chiffre d'affaires du secteur de l'assurance des biens et immeubles a augmenté de plus de 80 % entre 2005 et 2019, et en grande partie grâce aux hausses de cotisations.
Et la fièvre n’est pas près de redescendre : il faut aussi rappeler que la fréquence accrue des catastrophes naturelles invite les pouvoirs publics à s’interroger sur une réforme du régime des catastrophes naturelles. Il faut se souvenir que ce fonds qui sert à indemniser les sinistrés est abondé par une taxe de 12 % sur les contrats d’assurances habitation, et qui pourrait être relevée à 18 %... De quoi renchérir encore les primes dans les années à venir.
En raison de ces tendances inflationnistes, l’association de consommateur rappelle, tout comme Assurland, que la fidélité ne paie que rarement en assurance. Le meilleur moyen de contrer l’augmentation des cotisations est de changer chaque année de contrat d'assurance habitation. Alors êtes-vous prêt à économiser ?
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