La taxe foncière est à la hausse cette année pour beaucoup de contribuables. Une augmentation causée par la volonté de nombreuses villes de la voir plus haute mais également par une revalorisation générale entérinée par le gouvernement. Alors qu’un bouclier devant plafonner cette taxe avait été envisagé, le gouvernement a finalement cédé face aux collectivités.
La rentrée est souvent synonyme de la découverte pour les Français du montant des impôts locaux qu'ils devront honorer. Si la taxe d’habitation a quasiment disparu suite à la réforme d’Emmanuel Macron durant son premier quinquennat, la taxe foncière existe encore bel et bien, et devrait augmenter pour de nombreux ménages.
En juin, la tendance était plutôt à l’optimisme. En effet, le ministre de l’économie Bruno Le Maire avait déclaré fin juin que la hausse des loyers serait quasiment gelée, en empêchant qu’elle dépasse 3,5 % sur un an.
Cette mesure est mal passée auprès des propriétaires de biens immobiliers, même “s’ils ont conscience que les locataires peuvent avoir des difficultés à payer leur loyer”. Cependant, l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) tient à souligner que les bailleurs eux aussi pâtissent de l’envolée de l'inflation.
L’UNPI a demandé un plafonnement de l’augmentation de la taxe foncière, qui est soumise à une réévaluation chaque année compte tenu de l’indice des prix à la consommation.
En 2022, à cause de la revalorisation des loyers, cette taxe locale réglée par 32 millions de personnes imposées augmente de 3,4 %.
Cette augmentation pourrait même être de 6-7 % selon le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale. Une hausse d’environ cinquante euros en moyenne pour une taxe située aux alentours de 853 euros par contribuable.
Cette moyenne comporte néanmoins des contrastes. Effectivement, dans certaines régions, les taux s’envolent complètement comme à Marseille avec une hausse de 13,1 %, Tours avec 11,6 %, ou encore Strasbourg avec 9 % et Nantes avec 8 %.
S il y a quelques mois, Bercy semblait avoir pris en compte le mécontentement des propriétaires, les collectivités locales ont finalement eu gain de cause.
Questionné par Le Figaro pour savoir si le plafonnement de la hausse de la taxe foncière, Bercy a rétorqué que finalement le gel des taux ne verrait pas le jour. “Les collectivités locales ne le souhaitent pas” affirme Bruno Le Maire qui “ne souhaite pas vouloir aller contre elles”.
Interrogé sur la colère des propriétaires, Bercy déclare “ Qu’ils aillent voir leurs élus locaux”. Une manière de montrer que la réforme est bien abandonnée par le Ministère de l'Économie et des Finances.
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