2021 a été l’année de la démocratisation de MaPrimeRénov’. Cette aide à la rénovation énergétique – qui permet selon les travaux d’être remboursé jusqu’à 90% - peut être demandée par tous les ménages depuis maintenant un an. En 2022, cette stratégie entre dans sa deuxième phase, avec toutefois quelques changements et restrictions à noter.
Le bilan de l’année écoulée s’affiche en réalité en demi-teinte. D’un côté, il faut noter que la mesure a été plutôt un succès. Le gouvernement s’était donné un objectif de 800 000 demandes, or la barre des 500 000 avait été franchie dès le mois septembre, ce qui laisse à croire que le palier fixé a bien été atteint en fin d’année dernière.
D’un autre côté, il apparait aussi que l’aide a souffert de quelques soucis techniques et de notoriété. Malgré le nombre de dossiers déposés, MaPrimeRénov’ a d’abord manqué de publicité pour profiter aux ménages qui aurait pu le plus profiter d’une rénovation de leur logement. Avec remboursement moyen de l’ordre de 3 000 euros, il apparait assez nettement que l’aide a surtout aidé à financer des petits travaux et peu de rénovations d’ampleur.
De surcroît, regarder uniquement le nombre de demandes occulte les difficultés techniques de nombreux ménages pour comprendre les démarches et obtenir leur prime.
Pour corriger le tir, un nouveau site internet et un décret daté du 30 décembre 2021 vont faire évoluer le dispositif cette année. En premier lieu, après une année d’accès à la prime tous azimuts, l’heure est à la restriction : les logements éligibles devront désormais avoir été construits il y a plus de 15 ans. Contre 2 ans jusqu’ici !
L’objectif de cette limitation semble claire : réorienter la prime vers les logements les plus anciens, et donc les plus énergivores. Dans le même sens, une nouvelle version de la prime baptisée « MaPrimeRénov’ Sérénité » a été mise sur pied pour cibler la rénovation globale de 5 millions de logements qualifiés de « passoires thermiques ». Cette aide dans l’aide doit permettre de financer jusqu’à 50% des devis (avec un plafond de 30 000 euros).
Le gouvernement semble également souhaiter que l’aide bénéficie en priorité aux ménages les plus modestes. Pour ce faire, le demandeur est dorénavant dans l’obligation d’occuper son logement durant huit mois dans l’année, contre six jusqu’ici.
Le but ici est de favoriser la rénovation des résidences principales, et de réduire progressivement la subvention aux travaux menés dans les résidences secondaires, qui n’ont jamais été aussi nombreuses dans l’Hexagone.
Enfin, pour faciliter les démarches, un nouveau site internet a vu le jour : France-renov.gouv.fr. Il doit permettre de rassembler au même endroit l’ensemble des aides disponibles et cumulables pour rénover son logement (Prêt à taux zéro, aides locales, etc.) Les parcours sont guidés selon les situations propres à chaque ménage, et un annuaire permet de trouver les entreprises RGE (Reconnues Garantes de l’Environnement).
À l’heure où les factures d’énergie pèsent de plus en plus lourd dans le budget des ménages, il peut être intéressant de réaliser une simulation pour voir ce qu’il est possible d’économie à l’année. Pour avoir une idée des travaux à réaliser en priorité, nous vous conseillons cette interview d’Audrey Zermati d’Effy.
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