Airbnb vient de verser 58 millions d’euros de taxe de séjour à 28 000 communes en France. Le double par rapport à l’année 2018. Sans surprise, c’est Paris qui empoche le plus gros chèque avec 15,3 millions d’euros. Un montant qui pourrait encore grimper dans les prochaines semaines.
C’est un gros chèque que vient d’encaisser 28 000 communes françaises. Airbnb a versé 58 millions d’euros de taxe de séjour en 2019. Un montant qui a doublé en l’espace d’un an. En 2018, la plateforme de location avait reversé 24 millions d’euros. À l’époque, c’est Paris qui reçoit le plus le plus gros montant avec 7,5 millions d’euros devant Nice (1,1 million d’euros) et Marseille (1 million d’euros).
Ce montant pour l’année 2019 devrait encore grossir. La somme de 58 millions d’euros correspond aux taxes versées par les hôtes entre les mois de janvier et d'octobre. Les taxes des mois de novembre et décembre seront redistribuées aux collectivités durant le premier trimestre 2020.
Comme l’année dernière, c’est la capitale qui va toucher les plus gros gains avec 15,3 millions d’euros récoltés devant Marseille et ses 2,3 millions d’euros et Nice avec 1,8 million d’euros. Dans le top 20, on retrouve des villes très touristiques comme Cannes (0,91 million d’euro), La Rochelle (0,50 million d’euros) ou encore Chamonix-Mont Blanc (0,44 million d’euros).
Dans une interview accordée au Parisien, Emmanuel Marrill, directeur général France d’Airbnb explique que cette hausse de la taxe de séjour est liée à « une augmentation du nombre de voyageurs pour l’année 2019 ». Un nombre de voyageurs qui devrait donc être supérieur aux 16 millions de personnes qui avaient utilisé l’application en France en 2018.
Le nombre de villes qui mettent en place la taxe de séjour est aussi un aspect qui explique la hausse du montant de la taxe de séjour. Depuis juillet 2018, la collecte et le versement de cette taxe ont été élargis à 23 000 communes sur 36 000 qui composent le pays. À titre de comparaison, seules deux villes avaient instauré cette mesure deux ans plus tôt. À noter que ce sont désormais les collectivités locales qui fixent le barème des tarifs.
Dans un tweet, Ian Brossat, adjoint-maire à la Mairie de Paris en charge du logement, a tenu à rappeler que « Airbnb ne paie pas la taxe de séjour. Airbnb la collecte auprès des touristes. Ce n’est pas la même chose… ».
Le montant de la taxe de séjour reversé par Airbnb ferait presque oublier le peu d’impôts réglé pour l’année 2018. La société avait alors payé un peu moins de 150 000 euros d’impôts sur les sociétés. Une somme qui, finalement, n’avait pas pris en compte l’ensemble de ses activités. En réalité, cette somme englobait le montant des services promotion et de markerting ainsi que la rémunération de ses 33 salariés et les coûts immobiliers.
Face à la polémique, le boss d'Airbnb rappelle que les chiffres des impôts réglés en France n’ont jamais été confirmés et met en avant les bonnes intentions de l’entreprise : « Nous réglons la taxe Gafa de 3 % à laquelle nous n’avons jamais été opposés, nous collectons la TVA, la taxe de séjour et nous permettons à nos hôtes de générer des revenus qui peuvent être imposés » explique-t-il dans les colonnes du Parisien.
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