Depuis 2018, la start-up Whoomies a lancé une application de rencontres pour futurs colocataires. Les membres peuvent choisir les profils qui les intéressent en fonction de leurs affinités. 75 000 utilisateurs ont déjà été conquis, dont 43% en Île-de-France.
Le concept de l'application part d'un constat simple : « la clé pour que ça se passe bien, c'est de tomber sur des personnes avec qui on s'entend bien », affirme Lauren Dannay, la co-fondatrice de 28 ans de Whoomies, un contraction de « who » (qui) et « roomies » (colocataires). En effet, se retrouver en colocation avec une personne dont le mode de vie est radicalement différent du nôtre peut engendrer quelques situations déplaisantes. Alors mieux vaut être prévenu à l'avance !
Après l'installation, l'application pose quelques questions à l'utilisateur pour en savoir un peu plus sur son profil : où veut-il habiter ? Quel est son budget ? Son sexe ? Sa nationalité ? Son régime alimentaire ? Est-il plutôt extraverti ou introverti ? D'autres mots-clés peuvent être entrés lors d'une recherche, dont les plus populaires sont « amical », « facile à vivre » et « ouvert d'esprit ». Mais on en trouve bien d'autres autour de goûts, de passions ou d'habitudes. « À travers ces mots clés, on met surtout l'accent sur le mode de vie, pas forcément sur la personnalité », détaille Lauren Dannay. Et tous ces mots-clés ont été étudiés par des psychologues et sociologues sur des tests à 500 personnes.
En outre, Whoomies ne mise pas vraiment sur la similarité : « Notre but n'est pas de mettre ensemble des gens pareils mais qui s'entendent bien. On veut de la complémentarité », explique Lauren Dannay. Un autre avantage peut être mentionné : l'application ne révèle pas de données personnelles aux autres utilisateurs, lui donnant un aspect plus sécurisant.
Whoomies est un franc succès. L'application s'est déjà exportée dans une trentaine de villes françaises et dit accompagner 8 000 à 10 000 personnes tous les mois. 250 000 matchs ont été enregistrés. En France, les villes où elle rencontre la plus grande popularité sont :
À Paris, c'est dans l'ordre dans les 15e, 18e, 19e, 20e et 5e arrondissements qu'elle est le plus populaire.
De plus, la start-up a réussi à lever presque un million d'euros depuis son lancement. Son mode de recherche est accessible gratuitement, mais elle compte mettre à disposition des services payants sur plusieurs aspects importants de la colocation comme une assurance habitation, une fonction de garant et des outils de gestion entre les locataires et l'agence jusqu'à la signature électronique du bail.
Avec cette innovation, la start-up vise clairement les 18-35 ans. On pourrait penser qu'elle est utilisée principalement par des étudiants, mais la moyenne d'âge des utilisateurs est de 26 ans. Whoomies répond également aux besoins en terme d'habitation aux jeunes actifs. En 2018, ces derniers représentaient la part la plus importante sur le marché de la colocation, en lien avec la hausse des prix de l'immobilier, dans la location comme dans l'accès à la propriété. Au Royaume-Uni, les étudiants ne forment que 30% de la population vivant en colocation.
En outre, il faut bien se rendre compte des évolutions des besoins en matière de logement des jeunes actifs. Ces derniers sont plus mobiles (la durée moyenne d'une colocation via l'application est de 10 mois à un an), ont parfois un budget serré et sont toujours « connectés ». D'ailleurs, deux jeunes s'étant rencontrés sur Whoomies se sont mariés récemment !
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