Si vous recherchez à louer un bien en cette rentrée, les chiffres qui suivent devraient vous rassurer. Selon une étude menée par le site SeLoger, le nombre d’annonces de logements proposés à la location a augmenté de 14,9% sur un an.
Le phénomène est d’autant plus flagrant dans les grandes villes. A Paris, par exemple, le nombre d’annonces pour des biens à louer a progressé de 64%. Et d’autres suivent la tendance : on remarque une croissance de 52% à Nice, de 39% à Bordeaux, de 34% à Rennes et de 32% à Nantes.
Plusieurs facteurs liés à la crise sanitaire que nous connaissons expliquent ce bond des offres locatives. La première est à mettre en rapport avec la rentrée chamboulée des étudiants. Avec des cours qui vont se tenir en bonne partie à distance, et la réouverture contrariée des bibliothèques par exemple, ce public en très grande majorité locataire dans les grandes villes ne recherchera vraisemblablement pas d’appartements ou de studios à louer cette année.
Les deux autres raisons avancées concernent davantage la réduction drastique du nombre de touristes, en particulier dans ces grandes villes. Il semblerait que les propriétaires ayant l’habitude de proposer leurs meublés touristiques sur des plateformes comme Airbnb se soient ravisés pour se reporter sur de la location longue durée, en l’absence de demande.
Cette tendance à une diminution du nombre d’annonces sur les plateformes se constate en réalité depuis bientôt un an. Elle est aussi la conséquence du durcissement des conditions de location de ces meublés dans les métropoles. Partout les contrôles se multiplient, pour veiller à ce que les locataires ne dépassent pas la limite ferme de 120 jours de location par an, sous peine d’une amende d’au moins 50 000 euros.
Une règlementation qui inciterait donc à un retour à la location de longue durée, qui se rappelle également à la mémoire des propriétaires comme bien moins contraignante en termes de disponibilité et d’intendance (remise des clefs, visites, frais de nettoyage…).
Plus de locations disponibles, soit. Mais qu’en est-il de leurs loyers ? L’augmentation de l’offre va-t-elle faire descendre les prix ? De ce côté rien n’est moins sûr. Toujours selon SeLoger, la tendance à la baisse n’est perceptible que dans de rares villes, comme à Rennes, Nice ou Strasbourg (respectivement -10%, -4% et -3%). A l’inverse, les loyers des meublés à louer ont augmenté de 12% Bordeaux ; et ceux des studios meublés augmentent eux partout : +32% à Bordeaux, +25% à Nantes, +14% à Strasbourg, +13% à Toulouse, ou encore +7% à Paris.
Si les prix restent aussi hauts, voire s’envolent, c’est que la demande ne baisse pas. D’après SeLoger, sur les dix plus grandes villes de France, la proportion de la recherche locative a grimpé de trois points, et y représente six recherches de biens sur dix. A l’échelle des grandes villes, la location reste en effet rentable de plus en plus longtemps. Peu de chances donc de voir les files des candidats à la location se vider au pied des immeubles.
Les prix à l’achat demeurant en effet très élevés dans les grandes villes, en particulier à Paris, ils conduisent les candidats à la propriété à se reporter de plus en plus sur de la location. Tandis que la crise économique que nous connaissons en raison du COVID-19 semble avoir également ajouté à l’incertitude et influer sur le report des achats.
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