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Le prix des maisons ralentit plus vite que celui des appartements

15 nov. 2022 Jordan Hervieux 90 vues

Si la pandémie de la Covid-19 avait entrainé la hausse des prix des maisons, un retournement de conjoncture se fait aujourd’hui ressentir sur le marché des appartements. 

Ralentissement des hausses des prix des maisons 

C’est un phénomène habituel : lorsque le marché subit une correction des prix, cette dernière est généralement plus impactante sur les biens et les communes ou l’augmentation a été la plus significative. Les maisons, biens les plus prisés par les Français depuis la pandémie de COVID-19, connaissent actuellement le ralentissement le plus fort. Les prix à la vente étant devenus si élevés que le ralentissement est particulièrement conséquent. Sans toutefois être suffisant pour parler d’une baisse sur l’année. 

Selon la dernière étude de conjoncture des Notaires de France et sur la base des avant-contrats, l’augmentation annuelle se cantonnerait à +5,7 % en fin d’année 2022 contre +6,8 % lors du second trimestre. “Ce ralentissement serait très marqué sur les prix des maisons anciennes (+6,4 % contre +8,5 % au 2e trimestre) alors que ceux des appartements anciens augmenteraient au même rythme (+4,8 % contre +4,5 % au 2e trimestre)” souligne l’étude. Autre facteur de ce ralentissement : durant le troisième trimestre 2022, l’augmentation du prix des maisons ne s’élève qu’à 1 % quand celui des appartements anciens est à hauteur de 1,2 %

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Chute de 29 % des demandes de maisons 

Cette évolution du marché immobilier est aussi constatée par de nombreux autres observatoires ayant des chiffres plus partiels ou parfois plus récents. Selon le site d’annonces immobilières Bien’Ici, les demandes des Français pour l’achat de maisons ont connu une baisse de 15 % sur un an, à fin septembre. Pour ce qui est du 3e trimestre, si l’année 2021 était considérée comme exceptionnelle, la chute est vertigineuse avec 29 % de demandes en moins, alors que dans le même temps l’offre a augmenté. Pour preuve, alors que la proportion entre maisons et appartements était égale en début d’année, la part des offres est aujourd’hui de 54,3 % pour les maisons

L’observatoire LPI-Se Loger, lui, indique qu’à fin septembre, les tarifs des maisons ont connu une baisse de 0,5 % sur un trimestre contre une hausse de 0,3 % pour les appartements. “Une telle évolution est fréquente, à cette période de l’année, surtout après plus de 6 mois durant lesquels la hausse des prix avait été rapide” souligne LPI-Se Loger. Cette stabilisation fait suite à la forte hausse des prix, mais trouve également son origine par d’autres facteurs. 

L'impact de la consommation énergétique

Les restrictions actuelles des crédits octroyés par les banques s’avèrent plus impactantes pour les acquéreurs de maisons que pour ceux d’appartements. Autre inconvénient : les performances énergétiques. Alors que le gouvernement s’est mis en chasse des passoires thermiques et invite la population à sobriété énergétique, les acheteurs se montrent plus réticents à l’achat d’une maison. En cause, la consommation de carburants et des factures de chauffage plus élevées qu’en appartement. En effet, les maisons représentent les deux tiers des passoires thermiques vendues en 2021. Les nouvelles mesures anti passoires thermiques ont d’ailleurs entrainé une décote plus importante pour les maisons.

Si pour un appartement les décotes entre un bien ayant un diagnostic de performance énergétique (DPE) A et un autre classé G se situe aux alentours de 5 %, il peut s’élever à 15 % pour les maisons. Ce différentiel devrait encore se creuser avec le nombre de plus en plus élevé de maisons considérées comme passoires thermiques au cours des prochaines années. Cette évolution du marché devrait jouer en défaveur des maisons et tourner les acheteurs vers l’achat d’appartements.