Les incendies domestiques demeurent un risque majeur au sein des habitation, et ce, malgré la présence au domicile. C'est ce que rappelle l’Observatoire de la sécurité des foyers dans une nouvelle enquête.
Les mesures de confinement et le développement du télétravail ont permis d’empêcher un grand nombre de sinistres qui se produisent au domicile des assurés. Selon nos estimations, ce sont ainsi 300 millions d’euros qui ont été économisés par les assureurs en habitation cette année. Toutefois, si la présence à domicile permet généralement de dissuader les cambriolages, elle n’empêche pas toujours la survenue des incendies domestiques, qui exposent même, au contraire, d’autant plus les occupants.
C’est ce qui ressort d’une enquête de l’Observatoire de la sécurité des foyers, créé il y a deux ans par le groupe d’assurance Covéa (MAAF, MMA, et GMF), le spécialiste de la télésurveillance Verisure, et l’expert en sinistre Saretec, pour améliorer la prévention des sinistres à domicile.
A la suite d’une première étude consacrée aux cambriolages, l’Observatoire vient de publier les résultats d’un sondage mené par OpinionWay sur les incendies domestiques. Un livre blanc est également édité en parallèle pour accompagner les Français face à ces sinistres encore sous-estimés.
Le risque d’incendie domestique est tout d’abord à prendre particulièrement au sérieux en cette période hivernale. En effet, c’est entre décembre et mars que les incendies domestiques sont les plus nombreux, en particulier le soir et la nuit, moment où ils se produisent presque une fois sur deux, en raison de l’utilisation des chauffages.
A l’échelle d’une année, il se produit en France un incendie domestique toutes les deux minutes, et leur fréquence semble augmenter, puisque on en dénombre 50% de plus en l’espace de dix ans. Chaque jour, ce sont 580 dossiers pour incendies qui arrivent sur les bureaux des compagnies d’assurance.
Ainsi, en 2018, ce sont 211 000 incendies à domicile qui ont été déplorés. Un incident qui représente 6% des 3,6 millions de sinistres indemnisés au sein des polices habitation. Mais, du côté des assureurs leur coût est loin d’être négligeable, puisque les incendies représentent près d’un quart (23%) des indemnisations en assurance habitation, avec une couverture moyenne des dommages qui se situe à environ 7 500 euros.
Mais comment expliquer que ce sinistre soit toujours aussi dévastateur ? Il peut d’abord être dû à des causes non-dommageables aux assurés : des bâtiments vétustes (les incendies surviennent d’ailleurs plus fréquemment en appartement qu’en maison) mais aussi des installations électriques ou équipements défectueux sont également à incriminer.
Mais il s’avère aussi que la sous-estimation de ce risque par les assurés soit également souvent à prendre en compte. Ce qui explique qu'il continue de survenir malgré la présence au domicile. Ainsi, il apparait qu’un Français sur quatre n’a toujours pas conaissance de l’obligation de posséder chez soi un détecteur de fumée, et ce malgré la loi Morange et Meslot de 2015 qui l’impose, et les incitations des assureurs. Ce dispositif avait pourtant permis de sauver 400 vies deux ans après l’instauration de la loi.
Selon Guillaume Desbonnets, Directeur des Partenariat chez Verisure, de nombreux Français trouvent encore des inconvénients au détecteur de fumée autonome, pourtant « comme son nom l’indique, il se déclenche « normalement » uniquement s’il est installé aux bons endroits. L’emplacement idéal est dans les pièces de vie et les chambres. Le couloir qui mène aux chambres peut aussi être une solution. Le tester tous les 1 à 3 mois est primordial. »
Le sondage réalisé dans le cadre de cette enquête en septembre, va dans le sens d’une sous-estimation de ce risque, puisque seulement 17% des personnes intérrogées considèrent que l’incendie est la menace principale qui pèse sur leur foyer. Le cambriolage demeure en effet le sinistre le plus craint pour près d’un Français sur trois. Surtout, près de 9 Français intérrogés sur 10 considèrent même que le risque d’incendie est faible voire inexistant dans leur résidence principale, ce que les statistiques de survenue de cet accident contredisent largement.
A cette sous-estimation de la sinistralité réelle s’ajoute également une méconnaissance de la couverture assurantielle. En effet, 9 Français sur 10 ignorent le plafond de leur couverture en cas d’incendie. Pourtant, un passage par un comparateur d'assurance en ligne vous permet facilement de vérifier si vous êtes bien assuré, en regardant ce que propose la concurrence. Par ailleurs, seul 1 Français sur 4 (34%) déclare avoir sécurisé des copies de documents personnels (papiers officiels 26%, factures 22%, photos 24%) en dehors de son domicile
Pour Jean-Vincent Raymondis, Directeur général adjoint de Saretec, il est crucial d’agir car « avec le développement du télétravail et les périodes de confinements, les Français sont de plus en plus à leur domicile. Il est essentiel qu’ils prennent conscience que le risque incendie existe bel et bien malgré leur présence à domicile et que des gestes simples existent pour limiter ce danger. »
Parmi les principaux comportements à risque listés par l’Observatoire, et détaillés dans le Livre blanc consultable en ligne, on peut noter :
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