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Prix de l'immobilier : une baisse de 5 % à Paris depuis 2022

05 mai 2023 Jordan Hervieux 69 vues

La baisse des prix commence à s'installer à Paris et se manifeste également dans d'autres régions de France, à l'exception des zones rurales où les prix continuent de résister.

Un phénomène plus vu depuis 2008

La question de savoir si le marché immobilier va s'effondrer est sur la bouche de nombreux ménages. Bien que les prix aient diminué au cours des derniers mois, cette baisse reste modérée pour le moment. Selon la dernière étude de Meilleurs Agents, les prix ont baissé de 5% à Paris au cours des 12 derniers mois, ce qui n'était pas arrivé depuis la crise financière de 2008. À l'époque, les prix avaient chuté de 7% dans la capitale entre juillet 2008 et avril 2009. Le prix moyen d'un appartement dans la capitale s'élève à 10 082 euros le m², ce qui rapproche la barre des 10 000 euros. Sept arrondissements sont passés en dessous de cette barre.

Prix de l'immobilier par arrondissement à Paris : 

  • 1er arrondissement : 12 684 euros,
  • 2e arrondissement : 11 721 euros,
  • 3e arrondissement : 12 475 euros,
  • 4e arrondissement : 13 466 euros,
  • 5e arrondissement : 12 361 euros,
  • 6e arrondissement : 15 241 euros,
  • 7e arrondissement : 14 468 euros,
  • 8e arrondissement : 12 234 euros,
  • 9e arrondissement : 11 079 euros,
  • 10e arrondissement : 9 931 euros,
  • 11e arrondissement : 10 061 euros,
  • 12e arrondissement : 9 672 euros,
  • 13e arrondissement : 9 224 euros,
  • 14e arrondissement : 9 929 euros,
  • 15e arrondissement : 10 059 euros,
  • 16e arrondissement : 11 458 euros,
  • 17e arrondissement : 10 699 euros,
  • 18e arrondissement : 9 375 euros,
  • 19e arrondissement : 8 331 euros,
  • 20e arrondissement : 8 869 euros. 

Cette baisse des prix a entraîné une activité record en 2022, avec plus de 41 000 biens vendus selon les notaires. Toutefois, depuis le début d’année 2023, l’activité a connu une baisse significative. Pour Thomas Lefebvre, directeur de scientifique de MeilleursAgents “pour conserver le même pouvoir d’achat qu’il y a un an, il faudrait que les prix chutent de 20 %”.

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Même tendance dans les autres villes

Tout comme Paris, les grandes villes connaissent également une baisse des prix. En avril seulement, les prix ont baissé de 1 % à Bordeaux et de 0,7 % à Lyon et à Montpellier. Bien que les prix ne soient pas encore en baisse dans les zones rurales, la flambée des prix des dernières années a considérablement diminué. Les hausses de prix significatives enregistrées en 2021 (+11 %) et en 2022 (+6 %) ont laissé place à une quasi-stabilité (+0,6 %) depuis le début de l'année. “L’accès au crédit plus restreint joue sur les volumes de vente et donc la demande”, analyse Thomas Lefebvre. Par conséquent, les acheteurs ont regagné du pouvoir de négociation, ce qui oblige souvent les vendeurs à baisser leur prix s'ils veulent vendre leur logement. Une tendance qui se reflète dans les négociations.

Selon le groupe d’agences immobilières Laforet, la décote des logements à vendre serait de l’ordre de 5 % en moyenne en France. Pour Meilleurs Agents, elle ne se situerait qu’entre 3 et 4 %. “La négociation concerne près des deux tiers des transactions, affirme Thomas Lefebvre. Un logement sur 2 se vendait au prix en 2020. Aujourd’hui, seulement un sur trois”. 

Pourquoi cette inversion de la situation de pouvoir ? Cela est dû à deux nouvelles données du marché : d'une part, la situation financière des acheteurs s'est dégradée, ce qui a réduit leur pouvoir d'achat. D'autre part, l'aspect écologique est devenu un critère important dans la vente de logements. Les logements énergivores (classés F ou G sur le Diagnostic de Performance Énergétique) se vendent désormais moins bien que les logements bien isolés (classés A), même s'ils ont des caractéristiques similaires.

L’évolution des prix dans les plus grandes villes sur le dernier mois

  • Nice : +0,5 %
  • Marseille : 0,4 %
  • Rennes : 0,3 %
  • Nantes : 0,3 %
  • Lille : 0,1 %
  • Strasbourg : 0,1 %
  • Toulouse : -0,2 %
  • Paris : -0,5 %
  • Lyon : -0,7 %
  • Montpellier : -0,7 %
  • Bordeaux : -1 %

Des baisses de prix qui devraient satisfaire les acheteurs. Toutefois, ces baisses ne sont pas encore suffisantes pour compenser la hausse des taux de crédit et permettre aux ménages français d’acheter un bien. "Pour l’instant, le volume des ventes en France a reculé de 15% sur un an, sur la base des promesses de ventes que nos agences partenaires nous ont renseignées", souligne Thomas Lefebvre.