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Le phénomène est de plus en plus visible : des livreurs Uber Eats et Deliveroo attendent à la porte des magasins pour livrer, non pas des repas mais bien des courses. Ce type de service a été mis en place depuis quelques mois déjà, mais les mesures de couvre-feu tendent à toujours plus le populariser.
Le processus est toujours le même : les livreurs attendent à proximité d'une enseigne, montrent un numéro de commande sur leur smartphone à un salarié de l'enseigne, ce dernier leur remettent une commande et la livraison peut s'effectuer. Mais cette fois-ci, ce ne sont plus des repas qui attendent d'être livrés, mais des courses. En effet, depuis le premier confinement, les plateformes Uber Eats et Deliveroo ont développé leurs services de livraison à certains acteurs de la grande distribution comme Monoprix, Franprix ou encore Carrefour.
Ces services ne sont toutefois pas issus du confinement mais étaient déjà en discussion en amont de cette période de crise. On sait par exemple qu'Uber Eats était déjà en discussion « depuis plusieurs mois » avec Carrefour ; les mesures de mars dernier n'ont fait qu'accélérer les choses. De son côté, Deliveroo avait déjà collaboré avec Franprix. À l'heure actuelle, Carrefour a signé un accord exclusif avec Uber Eats et Deliveroo est en collaboration avec Monoprix. Ce partenariat a été pensé en amont mais a été « instauré et activé en magasin en moins d'un mois », selon Monoprix. D'autres commerces et épiceries se sont aussi mis sur ces applications en vue de conquérir une clientèle plus importante, en particulier en cette période difficile.
Pour les consommateurs, le service ne change guère : il suffit toujours de se connecter sur les plateformes, de choisir un magasin disponible à la livraison, de choisir son panier, de commander et de patienter avant l'arrivée du livreur. Côté prix, il faudra payer un peu plus cher qu'en magasin pour compenser les prix des plateformes et du service. Ces prix sont fixés par les commerces, supermarchés et autres épiceries recensés sur les applications. Chez Carrefour, on a également négocié à l'échelle nationale une gamme de prix. Uber fournit ensuite « la liste des articles qui peuvent être référencés sur l'application », que les magasins peuvent modifier tant que les articles font partie de cette liste. Pour les livreurs, les courses sont payées de la même façon que pour une livraison de repas.
De fait, ce service ne remplace pas les livraisons traditionnelles. Cette version « uberisée » est plus rapide et concerne plutôt des courses d'appoint, tandis que les livraisons classiques sont plutôt dédiées à des courses plus importantes et fournies. « Nos clients apprécient la complémentarité de nos solutions de livraison », allègue Monoprix. De plus, la clientèle visée n'est pas forcément la même. Avec la livraison via ces plateformes de mise en relation, sont plutôt visés des clients jeunes et connectés au sein des métropoles.
Ce qui est certain, c'est que ces services de livraison à vélo rencontrent un franc succès. Au départ, le partenariat entre Carrefour et Uber Eats ne concernait que quelques magasins dans la capitale ; il y en a désormais plus de 550 dans plus de 100 agglomérations. « Nous sommes très contents de ces premiers mois de collaboration avec Carrefour », se réjouit-on chez Uber Eats. Entre les mois de mars et octobre, la « partie dédiée aux produits du quotidien » a connu une hausse de 400 %. Si bien que les deux acteurs s'étendraient bien « dans les zones où les deux entreprises sont présentes et où le partenariat a du sens. »
Quant à Deliveroo et Casino, le partenariat « est très positif et connaît de belles performances ». Regroupant actuellement un millier de points de vente de la catégorie épicerie (supermarchés, boulangers, bouchers, cavistes...), les deux entreprises ne comptent pas s'arrêter là. Une expérimentation vient d'ailleurs d'être lancée avec Picard.
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