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L’assurance moto n’échappe pas à l’inflation. Après les hausses attendues en assurance auto (+2,5 %/+3 %), santé (+3 %) et habitation (+3 % /+3,5 %) cette année, nous nous penchons sur les tarifs de l’assurance deux-roues.
Après analyse de plus de 25 000 devis d’assurance scooters et motos, il ressort que, tous profils confondus, il faut désormais débourser en moyenne 623 euros par an pour assurer son deux-roues. C’est 40 euros de plus que fin 2021, quand la prime moyenne s’élevait à 583 euros, soit une hausse de 6,9 %.
Deux principaux facteurs vont peser à la hausse sur les cotisations moto cette année. Tout d’abord le prix des véhicules, qui s’est envolé après plusieurs années de stabilité. Comme en auto, la hausse des prix du neuf impactent aussi les prix de l’occasion : les prix de certains scooters de seconde main ont ainsi grimpé jusqu’à +25 %.
Cette hausse des prix doit beaucoup l’inflation. Le coût des matériaux et de l’énergie augmentant, les véhicules motorisés sont plus chers à fabriquer, quand les pénuries n’empêchent tout simplement pas leur sortie des usines.
L’offre de deux-roues se fait ainsi plus rare et donc plus chère à acquérir puis à assurer. C’est pour cette raison que certains acteurs observent un recul du marché. Dans son baromètre du marché moto, le courtier Solly Azar et AAA Data, notaient, pour la première fois depuis 2019, une baisse de 6 % des ventes de deux-roues en 2022.
Il faut ajouter que l’inflation imapcte aussi le coût des réparations, et notamment des matériaux nécessaires à la fabrication des pièces. Là aussi, avec des factures qui augmentent chez le garagiste, la colonne "dépenses" des assureurs se remplie et se répercute sur les tarifs proposés aux assurés.
Toutefois, comme le montre notre étude des cotisations par profil, tous les motocyclistes ne sont pas logés à la même enseigne.
Si l’on regarde d’abord les cylindrées, on remarque que les usagers qui paient le moins cher sont ceux circulant sur des 125cc. La prime remonte ensuite pour les modèles entre 600 et 1 000cc, pour redescendre à partir de 1 000cc. En effet, en assurance moto, les modèles plus puissants sont donc réputés plus dangereux et coûtent dès lors plus cher à assurer à leurs propriétaires.
De plus, on compte beaucoup de "novices" parmi les conducteurs de cylindrées comprises entre 600 et 1 000cc, car pour conduire ce type de véhicules, il faut obtenir le permis intermédiaire A2 pendant deux ans. Les assureurs peuvent ainsi craindre dans leur calcul du risque que cette inexpérience leur coûte plus cher.
Deuxième critère : l’âge. Comme expliqué juste au-dessus, les jeunes conducteurs sont toujours plus pénalisés, tout comme en assurance auto. Les assureureurs craignent en effet de devoir indemniser davantage de sinistres qu’aux motards expérimentés. Ainsi, ce sont les -25 ans qui affichent la prime moyenne la plus élevée : 1 290 euros, contre 355 pour les + de 60 ans, soit presque 1 000 de plus par an !
Autre critère déterminant en assurance : le lieu de résidence. Certaines régions sont en effet statistiquement plus accidentogènes, et coûtent donc plus cher aux assureurs. On retrouve ainsi en tête des régions les plus chères l’Ile-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur, où les sinistres et surtout les vols de motos et scooters sont plus fréquents.
Concernant le sexe des assurés, on constate que la prime des femmes est en moyenne 9,8 % moins élevée que celles de leurs condisciples masculins (571 euros contre 628). Malgré le fait que les assureurs n’ont plus le droit de tarifer en fonction du sexe depuis 2012, les femmes conduisent des modèles moins puissants, et déclarent par ailleurs moins de sinistres que les hommes. 98 % des motardes n’en déclarent en effet aucun depuis 3 ans, contre 95 % pour leur pendant masculin. Elles paient donc leur assurance deux-roues moins cher en moyenne.
Pour finir : le modèle. Dans la grande diversité des véhicules représentés sur le marché de l’assurance deux-roues, du scooter 50cc à l'Harley-Davidson, on remarque aussi une grande variété de tarifs. Quand un scooter peut être assuré pour 689 euros en moyenne par an, il faut débourser par moins de 1 200 euros pour couvrir une moto sportive.
Aussi, on remarque que dans les demandes de devis, les motos de la catégorie roadster sont très nombreuses. Elles proposent un bon compromis entre les tarifs les plus élevés et les plus faibles (732 euros par an) tout en offrant une solution intéressante pour les trajets quotidiens domicile-travail, dans les régions hors PACA et Ile-de-France.
Enfin, disons deux mots de l’assurance pour moto électrique. Dans leur baromètre, Solly Azar et AAA Data notent une hausse spectaculaire des ventes de deux-roues "verts" entre 2021 et 2022 : +51,8 %. Il faut dire que les contraintes s’accumulent pour les propriétaires de véhicules thermiques : stationnement payant à Paris, ZFE, etc.
À l’inverse, les scooters et moto électriques échappent à ces réglementations et profitent de tarifs d’assurance plus avantageux. Notamment grâce à la suppression de la TSCA (Taxe Spéciale sur les Conventions d’Assurances) pour les véhicules électriques achetés entre 2021 et 2023, et qui s’applique aux motos. Sans parler de certains assureurs, à l’image du néoassureur Quivio, qui promet un tarif plus avantageux aux scooters électriques. Mises bout à bout, ces mesures permettent à l’assurance pour deux roues électrique d’afficher une prime moyenne à 400 euros, contre 623 euros en moyenne pour les thermiques.
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