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Ce nouveau dispositif vise en particulier les motos, parfois très bruyantes. Des radars de bruit vont équiper de plus en plus de communes en France. Pour l'instant, ces radars sont en phase de test. Mais à terme, ils pourraient bien servir à verbaliser les usagers dépassant les normes en termes de nuisances sonores.
Le radar est l'une des armes favorites du gouvernement en matière de contrôle de véhicules. Et il n'en existe pas seulement pour la vitesse, mais également pour le bruit. Depuis 2019, ce type de radar est en expérimentation dans « les dix-sept tournants de la vallée de Chevreuse », sur la départementale D91 dans les Yvelines. En effet, de nombreux motards s'en donnent à cœur joie sur cette route entrée dans l'histoire, particulièrement appréciée pour ses 17 virages très rapprochés.
Le principe de ces radars est simple : des micros à haute sensibilité ainsi qu'une caméra permettant d'identifier le véhicule trop bruyant, autrement dit dépassant les normes en matière de nuisances sonores, et ce quel que soit son type. Ils peuvent également être déplacés d'un endroit à un autre, bien qu'ils doivent être fixes pour fonctionner.
À l'origine, ils avaient été conçus en réponse à l'article 92 de la Loi d'orientation des mobilités (LOM). « L'article L. 130-9 du Code de la route est complété par un alinéa ainsi rédigé : Un décret en Conseil d'État fixe la procédure pour l'expérimentation de la constatation des niveaux d'émissions sonores des véhicules par des appareils de contrôle automatique fixes et mobiles. Cette expérimentation est de deux ans. »
Pour le moment, aucun résultat de ces premiers radars en phase de test n'ont été donnés. Toutefois, le gouvernement a décidé de les mener à plus grande échelle suite aux débats à propos du contrôle technique moto, qui avaient notamment évoqué les nuisances sonores produites par nombre de ces engins. On en trouvera donc dans plusieurs communes : la communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse, Paris, Villeneuve-le-Roi, Rueil-Malmaison, Bron, Nice et Toulouse. L'objectif est de mesurer l'efficacité des différents dispositifs proposés par des sociétés spécialisées ayant répondu à l'appel d'offres.
Quant à la ville de Nantes, les radars y sont déjà déployés depuis juin dernier. Mais pour l'instant, pas d'amende ou de retrait de point en vue : l'homologation de ces radars doit encore être achevée pour engager des poursuites contre les usagers. En effet, il faut pouvoir « voir si les appareils répondent aux justifications techniques et s'ils sont capables d’identifier les fauteurs de troubles avec précision », tel que l'explique la directrice de Bruitparif, Fanny Mietlicki.
Il faut dire qu'il n'est guère simple de contrôler une donnée telle que le bruit. Les appareils doivent être bien réglés, calibrés pour éviter toute contestation, de la même manière que pour les radars de vitesse. Et actuellement, on ne sait pas encore la somme de l'amende que les « flashés » auront à régler, ni si un éventuel retrait de points aura lieu.
L'installation de ces nouveaux radars est notamment motivée par le coût social du bruit. D'après une étude du Conseil national du bruit, il serait de 156 milliards d'euros chaque année, dont la moitié aurait pour origine les nuisances sonores sur la route. Le bruit est donc bel et bien un « enjeu de santé publique », telle que le met en évidence Laurianne Rossi, présidente du Conseil, soulignant aussi que la pollution sonore est méconsidérée par rapport à la pollution de l'air.
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