À Paris, les prix de l'immobilier sont en baisse en ce début d'année 2021

C'est une première depuis quelques années : les prix de l'immobilier sont en baisse dans la capitale. Le prix du mètre carré s'établit désormais à 10 350 euros en moyenne à Paris, soit une diminution de 0,1 % sur un an. Néanmoins, les prix sont stables en province et augmentent en banlieue parisienne. Il semblerait bien que la crise de Covid-19 ait influencé le marché.

À 10 350 euros au mètre carré, l'immobilier est en baisse à Paris début 2021

Avant la crise de Covid-19, de nombreux experts prévoyaient un dépassement de la barre des 11 000 euros au mètre carré pour l'immobilier parisien. À la fin du mois de février 2020, le mètre carré était à 10 508 euros, d'après les chiffres du baromètre national des prix de l'immobilier le site spécialisé MeilleursAgents. Toutefois, la hausse s'est arrêtée à partir du début de la crise pandémique de Covid-19.

Aujourd'hui au début du mois de février 2021, les 11 000 euros au mètre carré n'ont pas été dépassés et l'on observe même une baisse des prix. Le mètre carré se situe actuellement à 10 350 euros en moyenne « plombé par la baisse marquée des tarifs des grandes surfaces (– 1 % sur un an) », d'après le baromètre du 1er février 2021. Ainsi, les prix ont diminué de 0,1 % dans la capitale, une première depuis le mois d'août 2015. Et comme à l'accoutumée, les prix varient en fonction des arrondissements, de 9 059 euros au mètre carré dans le XIXe arrondissement, le moins cher, à 14 770 euros dans le VIe, le plus onéreux.

Les prix en banlieue parisienne sont quant à eux en hausse

En revanche, les prix sont en hausse en banlieue parisienne. « La banlieue, considérée de tout temps comme le marché de report des Parisiens en quête de superficies plus importantes, semble aujourd'hui gagner son indépendance », explique MeilleursAgents, qui constate une hausse de 2,5 % des prix en petite couronne et de 2,7 % en grande couronne.

Outre la crise de Covid-19, l'immobilier en banlieue est notamment stimulé par le développement progressif du Grand Paris, le projet de création de 68 nouvelles gares et 200 kilomètres de lignes automatisées.

Les prix sont stables en province

Quant à la province, elle voit également ses prix se stabiliser, voire augmenter légèrement. La moyenne nationale se hisse donc à 2 809 euros au mètre carré, d'après le baromètre de MeilleursAgents, ce qui représente une hausse de 0,1 % sur le mois de janvier. MeilleursAgents déclare que « ce phénomène d'atterrissage tarifaire atteste de la solidité actuelle du marché et surtout de sa capacité de résilience. L'absence de réaction épidermique tant dans un sens (rebond des prix artificiellement porté par un rattrapage des transactions) que dans l'autre (effondrement consécutif à une perte totale de confiance des ménages) va dans le sens d'un marché serein où la pierre continue à jouer à plein son rôle de valeur refuge. »

Dans les dix premières villes de France, les tarifs sont donc en hausse de 0,2 %. Les villes enregistrant les hausses les plus importantes sont Strasbourg (+0,8 %, 3197 euros le m²) et Lille (+0,6 %, 3 284 euros le m²). En outre, Lyon et Montpellier affichent une baisse de leurs prix, de 0,3 % chacune.

Un phénomène qui s'explique par la crise de Covid-19

Ce phénomène de baisse des prix dans la capitale s'explique notamment par la crise de Covid-19. Elle pousse les acheteurs à se diriger vers des biens plus spacieux, possédant une pièce supplémentaire face aux contraintes imposées par la pandémie, comme le télétravail. De surcroît, les multiples fermetures des commerces, restaurants, bars et autres boîtes de nuit ou clubs réduisent fortement l'intérêt de se trouver en intra-muros.

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