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Crédit immobilier : près d'une demande sur deux refusée

16 août 2022 Quentin Bas Lorant 669 vues

L’accès à la propriété devient de plus en plus un accès réservé. Selon un sondage mené par Opinion System pour l’Association française des intermédiaires en bancassurance (Afib), près de la moitié des demandes de prêt (45%) ont essuyé un refus depuis le 1er janvier. Le principal responsable d’après l’association serait le taux d’usure. Mais d’autres facteurs pénalisent aussi la délivrance de prêt cette année. 

Le taux de refus atteint presque 50%

La proportion de prêts refusés est « alarmante » selon Jerôme Cusanno, président de l’Afib, interrogé par Franceinfo, qui a pu consulter cette étude. Depuis le début de l’année, le taux de refus atteint presque 50%. Le plus inquiétant, c’est que la moitié de ces demandes déboutées concernent les jeunes de 30 à 55 ans, alors qu’ils sont, statiquement, les plus aisés et en quête d’une résidence principale. 

Toujours selon l’association, c’est le taux d’usure qu’il faut pointer du doigt pour expliquer ce manque d’octroi. Ce taux est fixé chaque trimestre par la Banque de France. Il détermine le taux maximal auquel les banques sont autorisées à prêter. Une règlementation qui doit permettre d’empêcher le surendettement de ménages qui ne seraient pas en capacité de rembourser.

Toutefois, si le taux d’usure est mal calibré et fixé trop bas, il limite de façon excessive le nombre de prêts accordés.  Au 1er juillet, il a été fixé à 2,57% pour les prêts de 20 ans ou plus. Trop bas pour permettre l’accès à la propriété à un grand nombre de ménages, d’après l’Afib.

Le taux d'usure : seul coupable ?

Si le taux d’usure est bien sûr à observer de prêt, il ne faut néanmoins pas omettre que d’autres facteurs pèsent aussi depuis le début de l’année. L’accès à la propriété est en effet également pénalisé par l’inflation, qui augmente le coût des logements neufs (dont la production est également en chute) et des crédits immobiliers. 

Selon l’observatoire Crédit logement/CSA, le taux immobilier moyen a connu une hausse de 1,06% à 1,52% entre décembre 2021 et juin 2022. On comprend mieux ainsi le nœud du problème : les taux d’emprunts sont à la hausse pour tous les ménages, alors que le taux maximal autorisé est, lui, trop bas. Pour éviter que les deux taux finissent par se rejoindre, Jérôme Cusanno propose une augmentation exceptionnelle du taux d’usure, ou une refonte du mode de calcul.

Comment réduire son taux d'endettement ?

Enfin, il faut également avoir en tête les nouvelles règles du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) qui sont devenues contraignantes pour les banques. Depuis le 1er janvier dernier, elles imposent notamment une durée d’emprunt maximal de 25 ans et un taux d’endettement plafonné à 35%. Ce qui signifie que, rapport à leurs revenus, l’ensemble des charges du ménage (loyer, prêt, assurance emprunteur) ne peut dépasser 35%.

Le Président de l’Afib suggère, pour alléger cet endettement, de sortir l’assurance emprunteur du calcul du poids du crédit. Un sujet qui revient souvent sur la table quand l’accès à la propriété se durcit. L'idée pourrait être étudiée de près si la situation ne s'améliore pas. En attendant, l'exécutif compte peut-être sur la récente Loi Lemoine, qui a justement été adoptée pour faciliter l'accès à la propriété. Elle permet aux futurs acquéreurs de changer plus facilement d’assureur pour leur emprunt. Une façon de faire jouer la concurrence pour économiser et réduire ainsi le poids de son assurance emprunteur. 

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