La donne change en immobilier ! À Paris du moins, la tendance est à la baisse à cause d'une hausse de l'offre. En province, les prix poursuivent leur envolée sur fond de recul de l'offre et d'explosion de la demande.
Dans la capitale, ce ne sont plus les vendeurs qui font la loi, mais bien les acheteurs ! Le nombre d'annonces immobilières identifiées à l'année a chuté de 6 % durant les douze derniers mois précédant la crise de Covid-19, d'après SeLoger. Mais depuis les deux dernières années, le volume d'annonces est en hausse de 9,2 %, soit une augmentation de 4,6 % par an en moyenne.
« À cette hausse des stocks de biens parisiens fait écho une baisse des prix de vente dans la métropole. Alors qu'avant la crise sanitaire, les tarifs de la pierre parisienne caracolaient (+ 10,8 % sur 1 an), deux confinements plus tard, c'est la baisse du prix de l'immobilier (- 3,2 % sur 2 ans) qui prévaut dans la capitale », explique SeLoger.
En petite couronne et surtout en grande couronne, l'effet inverse se produit. La demande qui existait sur Paris se déporte sur la banlieue. Ainsi, en grande Couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Val-d'Oise), les maisons et appartements s'écoulent très vite. Conséquence : la hausse des prix est marquée, + 8,5 % en deux ans. « On y dénombre davantage d’acquéreurs pour le même bien qu'avant la crise (11 % plus d'acquéreurs que de biens en vente aujourd’hui contre 1 acquéreur pour 1 bien auparavant) », poursuit SeLoger.
La province profite elle aussi de ce rapatriement et des envies de changement des Français en termes de logement. C'est en particulier dans les villes moyennes et les communes rurales que l'offre se raréfie, et que les prix montent. Avant crise, SeLoger relèvait une chute de 0,6 % du nombre d'annonces immobilières, pour une hausse de 2 % des prix. Des chiffres relativement modérés. Mais depuis la crise, la donne a changé : « La chute brutale des stocks annuels (- 21 % depuis début 2020) s'est ainsi suivie d'une envolée des prix de vente (+ 11,9 % depuis 2 ans) », remarque le groupe spécialisé en immobilier.
Certaines villes sont également touchées par cette raréfaction de l'offre. À Toulouse par exemple, si globalement les stocks augmentent (+ 6,1 % sur les 2 dernières années) et que la hausse des prix se modère (+ 11,7 % avant la crise sanitaire contre + 4,8 % post-Covid), la demande progresse plus vite (+ 11 %).
Il en est de même à Rennes. Le nombre de logements en vente était en baisse de 20 % avant la crise, contre une baisse de 8,6 % sur les deux dernières années. Mais la tension recule également : SeLoger compte 2 % d'acheteurs en plus que de biens en vente, contre 27 % il y a deux ans. La hausse des prix se calme aussi : + 15,7 % sur 1 an avant la crise contre + 2,4 % depuis 1 an.
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