La Banque de France a publié ce mardi 11 février les statistiques sur le surendettement dans l'Hexagone en 2019. Bonne nouvelle, le nombre de dossiers de surendettement est en baisse sur l'intégralité du territoire français. Mais au delà de cette diminution, on constate que le profil type touché par le surendettement a changé.
Pour mesurer le niveau de surendettement d'un pays, d'un territoire, d'une communauté ou d'une région, on relève le nombre de primodépôts, puis on les compare. Les primodépôts sont les nouveaux cas de surendettement enregistrés sur l'année étudiée. Entre le début des années 2000 et 2011, le nombre de nouveaux dossiers en état de surendettement recensé était en hausse. La France est passée de 100 000 primodépôts en 2000 à 142 000 en 2011. Mais depuis 2015, une baisse de 40 % a été constatée. Par rapport à l'an dernier, il a diminué de 8 %. En 2019, ce nombre a donc été de 81 000.
Au total, « 143 080 situations ont été soumises aux secrétariats des commissions de surendettement de France métropolitaine, dont un peu plus de 94 % ont été considérées recevables », communique la Banque de France dans son rapport annuel sur le sujet. C'est une nette progression par rapport à 2015, où le nombre total de dossiers au niveau national était de 217 302.
Et en 2015, on dénombrait plus de 350 situations de surendettement pour 100 000 habitants dans toutes les régions françaises, hors Corse et Île-de-France (de 300 à 350). En 2019, la seule région concernée par un tel chiffre est la région Hauts-de-France. La Normandie, le Centre-Val de Loire et la Bourgogne-Franche-Comté se trouvent entre 300 et 350. Toutes les autres régions sont en dessous de 300.
La dette totale du surendettement en France est estimée à six milliards d'euros. Elle est représentée au trois quarts par des dettes financières telles que les crédits à la consommation et les prêts immobiliers. On trouve autrement quelques dettes diverses tels que des loyers, cotisations d'assurances ou impôts impayés. Entre 2010 et 2019, la part des dettes à la consommation est passée de 62 % à 36,8 %. Quant à la a dette immobilière, elle représente désormais 34,9 % des situations de surendettement.
Plusieurs facteurs expliquent ces différentes baisses. D'une part, l'effacement de la dette intégrale ou partielle en 2019 a impliqué 60 % des dossiers de surendettement clos. Au total, le coût de cet effacement aura été de 1,8 milliard d'euros. On peut en outre mentionner la loi Lagarde de 2010, qui a fermement encadré le crédit à la consommation. On peut également citer les recommandations du HCSF (Haut Conseil de sécurité financière), qui surveille avec attention l'endettement des Français. En 2020, il sera d'ailleurs plus difficile d'obtenir un prêt immobilier.
Le profil du ménage surendetté a bien changé depuis les années 1990. À l'époque, le surendettement concernait plutôt un couple au chômage en large déficit financier. Aujourd'hui, il touche le plus souvent des personnes isolées, sans emploi, au chômage, invalides ou encore en arrêt maladie longue durée.
Quid des tranches d'âge ? On constate que les 25-55 ans sont les plus touchés par le surendettement (36,9 %). Quant aux plus de 65 ans, ils sont de plus en plus concernés : leur part est passée de 8,3 % en 2015 à 12,8 % en 2019.
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