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Paris : les prix de l'immobilier continuent leur baisse

04 déc. 2021 Théophile Robert 188 vues

C'est une dynamique qui s'observait déjà il y a quelques mois : les prix stagnent, voire baissent à Paris. Si l'immobilier reste extrêmement cher, la demande tend à diminuer et la crise de Covid-19 pousse certains à s'éloigner des centres.

Une baisse de 1 % des prix de l'immobilier à Paris sur les derniers mois

Plusieurs acteurs du marché immobilier l'ont remarqué : les prix n'augmentent plus à Paris. Certains disent même qu'ils baissent. C'est le cas de Meilleursagents, qui observe une baisse de 1 % en un mois et de 1,2 % depuis le début de l'année. Le prix au m² s'établit donc désormais à 10 275 euros.

« En seulement un mois, la capitale a en effet vu ses tarifs chuter de 1 %. Du jamais vu depuis 2014, époque où le marché immobilier était en plein cœur d'un cycle baissier ! D'autant qu'aucune catégorie de biens n'est épargnée par ce phénomène ; les petites surfaces chutant de 1 % et les grandes de 0,9 % », détaille Meilleursagents, qui mise sur un retour à 10 000 euros au m² dans 3 mois si cette tendance baissière se poursuit. Ce qui arrive traditionnellement durant la saison hivernale.

Toutefois, le constat diffère chez les notaires. Ces derniers tablent plutôt sur une stabilité des prix, en remarquant une progression des ventes de 18 % entre le 3e trimestre 2020 et le 3e trimestre 2021 (36 870 transactions contre 31 210 en 2020). Rappelons tout de même que les données des notaires accusent d'un retard de quelques mois en raison du délai entre la signature du compromis de vente et la vente en elle-même.

Les acheteurs deviennent plus regardants et négociateurs

Comment expliquer une telle baisse ? Premièrement, la ruée sur l'immobilier parisien s'est grandement assagie. Aujourd'hui, les acheteurs se montrent plus négociateurs et moins prêts à acheter un bien surestimé.

« Un marché à deux vitesses est en train de s'installer, les appartements lumineux bien situés et de qualité avec un balcon ou une terrasse peuvent partir dans la journée au prix demandé alors que d’autres biens peuvent rester sur le marché pendant un an », explique Sébastien Kuperfis, directeur général de Junot, agence immobilière, qui estime entre huit et dix semaines les délais de vente dans la capitale.

Ainsi, si certains bien continuent de s'arracher, d'autres ont plus de mal à se vendre. La crise de Covid-19 a également son rôle dans cette affaire. D'une part, avec le développement du télétravail, les envies immobilières des Français ont changé : ils recherchent plus d'espace, de vert, de balcons et terrasses ainsi qu'une meilleure qualité de vie. Ce que le marché immobilier parisien a du mal à fournir. D'autre part, de nombreux logements dédiés à la location touristique ont été remis sur le marché. À l'origine de ces mises en vente, un encadrement de plus en plus strict et un tourisme mis en grande difficulté par la pandémie.

Une raréfaction de l'offre dans le neuf

Autre élément à prendre en compte : la raréfaction de l'offre dans le neuf, tandis que l'ancien peut peiner à séduire. En effet, depuis l'entrée en vigueur du nouveau DPE (diagnostic de performance énergétique), le nombre de logements notés E, F et G a explosé. D'après SeLoger, entre septembre 2020 et octobre 2021, leur nombre a connu une hausse phénoménale : 74 %. Pour rappel, la loi Climat et résilience interdit de louer des logements G à partir de 2025, F à partir de 2028 et E à partir de 2034. « Cet afflux de biens énergivores aura ainsi un impact sur le prix en sanctionnant les logements les moins bien notés », traduit la porte-parole de SeLoger, Séverine Amate.

Dans le même temps, l'offre en logements neufs ne suit pas la demande. Ces logements neufs prisés, à l'isolation thermique plus efficace, sont rares dans la capitale. Et si les programmes de construction sont rares, la crise de Covid-19 et la mise à l'arrêt de certains chantiers n'a fait qu'empirer la situation.

Dernier facteur à retenir : une démographie parisienne en baisse. D'après l'INSEE, Paris voit son nombre d'habitants diminuer depuis 2012 : en moyenne, 10 800 personnes partent chaque année. Entre 2006 et 2011, elle en gagnait 14 000 par an. Et avec la crise sanitaire, 208 000 Parisiens seraient partis suite aux différents confinements ; 56 000 seulement sont revenus, d'après les données de l'INSEE. Cette tendance va-t-elle se poursuivre ? Rien n'est certain et les incertitudes demeurent...

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