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Assurance auto, santé, etc. : Comment les assureurs gagnent de l'argent ?

22 sept. 2020 Quentin Bas Lorant 2023 vues

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Les inondations de ces derniers jours dans les départements du Gard et de l’Hérault, le nouvel épisode de sécheresse de cet été, et les pertes d’exploitation engendrées par le COVID-19, mettent grandement à contribution les assureurs en cette année 2020. Mais d’où tirent-ils leurs bénéfices pour assumer toutes ces indemnisations ? Grâce à quels contrats ?

Les assureurs pris entre une sinistralité historique et des économies records

Pour absorber le coût des catastrophes naturelles, ou d’événements imprévisibles (comme les pandémies), les assureurs doivent tirer leurs marges d’autres produits couvrant les besoins du quotidien, mais dont la rentabilité peut aussi varier d’une année à l’autre, selon le contexte.

Or le contexte apparaît troublé pour les assureurs. D’un côté la sinistralité de l’assurance est fortement impactée par la crise sanitaire que nous connaissons : les assureurs se voient dans l’obligation d’indemniser de nombreux professionnels dont l’activité a baissé, mais aussi des particuliers touchés directement par l’épidémie (contrats d’assurance santé ou prévoyance).

De l’autre, les assureurs ont aussi fait d’importantes économies cette année. Avec le confinement puis le développement du télétravail, on constate une diminution des accidents automobiles, mais aussi des sinistres à domicile (cambriolages, incendies, dégâts des eaux…) : c’est autant d’indemnisations en moins à verser !

On peut alors se demander comment ces deux tendances contradictoires vont se répercuter sur les cotisations. Les assureurs vont-ils faire bénéficier leurs assurés de leurs économies en baissant les primes, ou vont-ils les augmenter pour couvrir le coût des nombreuses demandes d’indemnisation ?

Pour le savoir, il peut être intéressant de comparer le coût et les garanties de votre assurance (pour éventuellement en changer et obtenir des devis assurance auto gratuits), en particulier dans ces contrats que nous connaissons tous : auto, moto, habitation… Vous pouvez aussi consulter nos prévisions sur le coût de ces polices en 2021.

Ces contrats, que l’univers de l’assurance regroupe sous le nom d’IARD (pour « Incendie, Accidents et Risques Divers), génèrent un chiffre d’affaire important pour les assureurs : les Français ont déboursé pour près de 60 milliards d’euros de cotisations dans ces contrats en 2019, en augmentation de 4,2% par rapport à 2018.

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Un chiffre d’affaires en progression, mais des marges en difficulté

Bien sûr, pour les assureurs, cette augmentation ne génère pas toujours des bénéfices. Si certaines assurances obligatoires (auto, habitation) peuvent représenter une manne au moins constante pour les assureurs, il faut y retirer les coûts de gestion et des sinistres. Et pour le cas de l’assurance auto par exemple, ces sinistres coûtent de plus en plus cher.

La montée en gamme du parc automobile français, propulsé par les incitations d’État, et la popularité des SUV, rendent les véhicules, plus onéreux, également de plus en plus chers à couvrir pour les assureurs. En moyenne, les automobilistes dépensaient près de 27 000 euros pour l’achat d’une voiture neuve en 2017, contre 19 000 euros en 2010.

Il est aussi possible que les contraintes environnementales imposées aux constructeurs soient répercutées sur les prix. Selon la banque d’investissement Evercore ISI, les nouvelles normes anti-pollution devraient contraindre Renault et Peugeot-Citroën à une quinzaine de milliards d’investissements dans les années à venir, et à une amputation d’environ 40% de leurs profits.

Par ailleurs, les voitures sont de plus en plus équipées en technologies et en options. En bref, les pièces comme la main d’œuvre coûtent de plus en plus cher chez le garagiste en cas d’accident.

L’assurance aux véhicules demeure ainsi la principale source de chiffre d’affaires pour les assureurs de ces produits IARD, sans pour autant être véritablement rentable.

La rentabilité progresse en assurance transport et construction

Pour évaluer cette rentabilité d’un produit d’assurance, les assureurs calculent le ratio combiné, un chiffre qui indique la profitabilité à mesure qu’il se rapproche de 100. S’il est supérieur à 100, il signale que les coûts (gestion, indemnisation…) dépassent les recettes de l’assureur. Dans le cas des assurances auto, ce ratio était de 102 en 2019 : malgré les 22 milliards de cotisations reçues les assureurs n’ont pas tiré l’année dernière de bénéfices des assurances auto.

Évidemment, à l’inverse, certains produits d’assurances, peut-être moins connus, sont de plus de plus demandés et affichent une belle croissance de rentabilité. On peut citer le cas des assurances transport et des assurances construction par exemple, dont les ratios combinés étaient respectivement de 90,7 et de 91 en 2019.

De nouveaux risques couteux et imprévisibles

Il serait néanmoins impossible pour les compagnies d’assurance d’abandonner des produits tels que les assurances auto, malgré leur manque de rentabilité, pour se concentrer uniquement sur des contrats profitables. C’est en effet grâce aux assurances obligatoires, considérées comme des produits d’appels, que se noue une relation avec un assuré, auquel on pourra par la suite proposer d’autres couvertures plus rentables.

La vraie crainte pour les assureurs concerne davantage ces événements dont le risque était couvert par le fait qu’ils étaient rares, mais qui deviennent récurrents, tout en étant très couteux à indemniser. En 2018, le coût estimé de la sécheresse en France s’élevait à plus d’un milliard d’euros, soit l’équivalent de la sinistralité provoquée par un ouragan tel qu’Irma en 2017.