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Selon l'ONU, l'inassurabilité serait une des 6 plus grandes menaces pour l'humanité

30 oct. 2023 Jordan Hervieux 167 vues

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L'espèce humaine approche de six seuils critiques de risques susceptibles de perturber les systèmes nécessaires à sa survie. Selon le rapport 2023 de l'université des Nations unies sur les Risques de Catastrophes Interconnectées, publié un mois avant la COP28, les actions humaines sont responsables de ces changements rapides et fondamentaux qui pourraient entraîner une catastrophe potentielle.

Des risques économiques et humains

Ces "points de bascule de risque", fraichement définis, sont atteints quand les systèmes vitaux pour notre survie et le fonctionnement de nos sociétés ne peuvent plus amortir ce risque. Parmi ces six "points de bascule interconnectés", on retrouve une "incertitude assurantielle" dans laquelle nos sociétés risquent de cesser de fonctionner comme prévu. Les autres points de bascule de risques à ses côtés sont :

  • l'accélération des extinctions,
  • l'épuisement des eaux souterraines,
  • la fonte des glaces,
  • l'amas de débris spatiaux,
  • le réchauffement climatique.

Ces dommages climatiques précédemment énumérés sont de plus en plus dévastateurs, et participent grandement à l’augmentation notable des primes d’assurance. Selon les auteurs du rapport, une fois ce seuil dépassé, les individus se retrouvent sans filet de sécurité économique en cas de catastrophe, ouvrant ainsi la voie à des conséquences socio-économiques en cascade dans les régions présentant des risques élevés.

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Bientôt tous inassurables ? 

Le prix de l'assurance est intimement lié à la probabilité des pertes résultant des dommages causés par un sinistre. Cependant, le changement climatique transforme radicalement le paysage des risques. Il est prévu que le nombre de catastrophes graves et fréquentes dans le monde doublera d'ici à 2040, ce qui inévitablement entraînera une augmentation des coûts de l'assurance. Depuis les années 1970, les dommages causés par les catastrophes météorologiques ont été multipliés par sept. Rien qu'en 2022, les pertes économiques mondiales se sont élevées à 313 milliards de dollars.

Dans les zones où des événements météorologiques extrêmes entraînent de nombreux sinistres, les propriétaires ont observé une hausse de 57 % des tarifs d'assurance depuis 2015. Cependant, en réponse à l'augmentation des pertes, certaines compagnies ont choisi de restreindre le niveau ou la nature des dommages couverts dans les régions à risque, voire de résilier des contrats ou de se retirer complètement du marché. Lorsque l'assurance n'est plus disponible pour certains risques ou dans certaines zones, ou lorsqu'elle n'est plus offerte à un coût raisonnable, ces zones sont désignées comme "non assurables"

Les zones à risques en hausse exponentielle

Ce risque gagne encore en dangerosité en raison de la forte concentration démographique dans certaines zones considérées comme à risques, affectant un nombre croissant de personnes. Elles sont le plus souvent définies comme telles du fait de leur proximité avec le littoral, des courants d’eau, ou des zones sauvages dans lesquelles se produisent des évènements climatiques dangereux. Ces zones à risques ne sont pas fixes et peuvent s’agrandir ou se déplacer à cause des catastrophes naturelles pouvant survenir, comme des ouragans ou des incendies. Cette augmentation des zones à risques, en plus de toucher les populations y vivant, a aussi un effet négatif sur la stabilité économique et humaine des marchés de l’immobilier

 

"Les conséquences vont toutefois bien au-delà du risque économique, expliquent les auteurs du rapport. Le risque d'inégalité s'accroît car les personnes qui en ont les moyens s'éloignent. Les personnes déjà vulnérables seront contraintes de rester et devront faire face à des événements de plus en plus extrêmes sans couverture d'assurance" indique le rapport de l’ONU.

Les auteurs du rapport regrettent que les solutions traditionnelles au problème de la non-assurabilité se concentrent principalement sur des mesures économiques, telles que les subventions gouvernementales visant à maintenir l'accessibilité financière. Selon eux, il y a eu trop peu d'attention portée à la réduction des risques fondamentaux qui ont augmenté de manière incontrôlée. Bien que l'assurance soit un outil essentiel pour gérer les aléas liés aux risques, elle présente des limites lorsque ces risques deviennent excessifs. Son efficacité est renforcée lorsqu'elle s'accompagne de mesures de réduction des risques. Il est souligné que l'assurance ne doit pas être considérée comme une autorisation à vivre dans des environnements dangereux.

Le rapport de l'université des Nations Unies appelle à des changements axés sur les facteurs sous-jacents sociaux et environnementaux du risque, afin d'intervenir avant que l'accès à une assurance essentielle ne soit impossible lorsqu’il est le plus nécessaire.