Assurance auto Comparez gratuitement
D'après les derniers chiffres de la sécurité routière, le nombre de tués sur les routes de France est revenu l'année dernière à son niveau de 2019. Mais le profil des personnes accidentées a changé : les cyclistes et trottinettistes comptent de plus en plus parmi les victimes.
Le nombre d’accidents sur les routes est toujours à surveiller, car il est l’un des facteurs qui pèsent sur la hausse des tarifs d’assurance auto. Au dernier semestre 2022, l’augmentation de la mortalité routière de 25 % (par rapport à 2021), et de 3 % par rapport au premier semestre 2019 (pré-pandémie), induit nécessairement une hausse des dépenses des assureurs, qui peut se répercuter sur les prix.
Pour cette raison parmi d’autres, nos anticipations pour l’année prévoient une hausse comprise entre +2,5 % et +3 % en assurance auto. Difficile de dire s’il s’agit d’une tendance, mais le bilan provisoire de l’accidentalité routière en 2022 semble montrer un retour aux statistiques de l’avant-Covid, après deux ans de baisse des sinistres.
L’année dernière a en effet été marquée par "la fin des restrictions sur les déplacements et des obligations de télétravail". Les Français ont repris la route, et selon les données de l’ONISR (Observatoire national interministériel de la sécurité routière), 3 260 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine.
Ce total est désormais très proche de celui de l’avant pandémie : seulement +0,5 % par rapport à 2019 (3 244 tués). Il est en revanche en hausse (+10,7 %) par rapport à 2021, année au cours de laquelle le nombre de victimes était descendu sous les 3 000 (2 944).
Si les chiffres rejoignent ceux de l’avant-pandémie, les profils des accidentés ont en revanche, eux, changé. L’ONISR remarque en effet que les occupants de véhicule de tourisme ne sont désormais plus majoritaires parmi les personnes tuées : 1 563 sur 3 260, soit 48 %. On note également une baisse de 7 % des blessures graves par rapport à 2019.
Ainsi, "Moins de 50% des tués sur la route sont des occupants de voiture", souligne Florence Guillaume, la déléguée interministérielle à la Sécurité routière.
De même, les usagers de deux-roues motorisés connaissent aussi une baisse de leur mortalité sur les routes. Le nombre de blessés graves est aussi en baisse de 7 %, tandis que le nombre de tués s’élève à 715, soit 34 de moins qu’en 2019.
Grâce à Assurland.com, comparez gratuitement vos assurances personnelles en quelques minutes pour être protégé au meilleur prix !
En réalité, la grande nouveauté de ces données, c’est la hausse de la mortalité et de l’accidentalité des cyclistes et des utilisateurs d’EDPm (trottinettes électriques, gyropodes, etc.). Ces moyens de transport, qui se sont considérablement développés durant et au sortir de la pandémie, sont de plus en plus accidentogènes.
Du côté des cyclistes, l’ONISR enregistre une hausse de 30 % de la mortalité avec 244 tués, soit 57 de plus qu’en 2019, ainsi que 300 blessés grave de plus (2 600). Il faut également noter que ces accidents n’ont plus lieu uniquement en agglomérations : la pratique du vélo hors des grandes villes accuse une hausse de 47 % de la mortalité et de 22 % du nombre de blessés graves, toujours au regard de 2019.
Préoccupante également, l’accidentalité des nouveaux engins de déplacements motorisés en ville. Trente-quatre usagers de trottinettes ont perdu la vie en 2022, soit un tiers de plus qu’en 2019 (10). Même hausse spectaculaire pour les blessés, avec un tiers de plus (on passe de 200 en 2019 à 600 l’année dernière). Ces nouvelles mobilités douces, pas toujours bien assurées, devront ainsi faire l’objet d’une attention redoublée du côté de la prévention routière dans les années à venir.