Comparez gratuitement

Les viticulteurs touchés par le mildiou ne seront pas couverts par leur contrat multirisque

31 juil. 2023 Louis Dubois 65 vues

Assurance auto Comparez gratuitement

Nouveau coup dur pour les viticulteurs dont les vignes ont été touchées par le mildiou. Franck Le Vallois, directeur général de la fédération des assureurs, a indiqué ce 28 juillet que les dommages liés à la maladie ne figuraient pas dans les contrats d’assurance. Les cultivateurs de vignes, qui avaient fait pression sur l’État pour être indemnisés, n’obtiendront donc pas gain de cause.

Des dégâts importants

Été catastrophique pour les viticulteurs. Le mildiou fait des ravages, notamment en Nouvelle-Aquitaine. 90% des vignes sont concernées dans cette région, avec la moitié des grappes détruites.

Ce développement sans précédent du parasite s’explique par un climat propice à sa propagation. Les précipitations qui ont frappé la région en juin, cumulées aux fortes chaleurs, ont largement favorisé l’expansion du mildiou. Ce dernier donne l’impression que la vigne a été passée "au grille-pain", déplore Joël Ortiz, conseiller viticole à la Chambre d’agriculture de la Gironde, dans Le Parisien. Par conséquent, les réclamations de viticulteurs et d'élus locaux se multiplient pour obtenir des indemnisations.

bloc-cta-car
Économisez jusqu'à 40% sur votre assurance auto

Grâce à Assurland.com, comparez gratuitement vos assurances personnelles en quelques minutes pour être protégé au meilleur prix !

Pas de couverture

Pour tenter de trouver des éléments de réponses à la question épineuse de la couverture assurantielle de ce problème, Marc Fresneau, ministre de l’Agriculture, a rencontré les assureurs. Malheureusement pour les viticulteurs touchés, ce qui a découlé de cette rencontre risque de remuer le couteau dans la plaie.

Franck Le Vallois, directeur général de la fédération des assureurs, a déclaré qu’ils ne seront pas indemnisés par leur assurance. M. Le Vallois a précisé à Vitisphère, média consacré au vin, que "le contrat multirisque climatique ne couvre pas la perte de récolte liée au mildiou". Seuls les "dommages directs causés par l’excès d’eau et l’humidité excessive" seront couverts, a-t-il rappelé. En outre, la maladie fait généralement partie des exclusions dans les contrats d’assurance de ce type.

Une nouvelle déception

C’est une déclaration que les viticulteurs concernés par le mildiou ont du mal à avaler. Selon Joël Boueilh, président des Vignerons Coopérateurs, cela apparaît comme un "grand bras d’honneur à tout le vignoble". Il s’indigne dans Vitisphère : "Ils tuent instantanément le contrat assurantiel. La solidarité nationale n’existera pas", avant de menacer "qu’ils soient tranquilles, ils n’auront bientôt plus personne à assurer".

De son côté, M. Le Vallois voulait se montrer compatissant, disant comprendre la "détresse des viticulteurs" et promettant que les "assureurs étaient prêts à participer à des travaux de réflexion pour trouver des solutions aux problèmes générés par le dérèglement climatique". Le directeur général de la fédération des assureurs a ensuite nuancé : "Cela étant, ces solutions ne peuvent pas être uniquement de nature assurantielle". Il a ainsi recommandé de "faire jouer le fonds national agricole de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux (FMSE)".

Un argument qui est loin de satisfaire M. Boueilh. "Ça sert à quoi de s’assurer ?", a-t-il regretté. Autour du mildiou, le bras de fer entre viticulteurs et assureurs commence.