Groupama dans la tourmente !

Groupama va mal, très mal. La crise grecque n’a fait qu’accentuer les pertes du groupe d'assurance français. L’assureur se donne trois mois pour vendre sa filiale Gan EuroCourtage. Et le timing est serré. Entre le calendrier européen, et les notations des agences, le temps est compté ! En sursis depuis quelque temps, la situation semble inextricable pour Groupama. Explications.

Groupama et la Grèce, destins liés ?

La veille des négociations qui ont eu lieu à Athènes début janvier 2012 pour une nouvelle participation des créanciers privés au sauvetage du pays, la direction du groupe s’était réunie de manière extraordinaire pour annoncer la mise en vente, ensemble ou séparément, de ses filiales Gan Eurocourtage et Groupama Insurances, son activité de courtage au Royaume-Uni.

La précédente décote sur les obligations grecques avait coûté à l’assureur la bagatelle d’1,5 milliards d’euros ! Sans compter que sa note « BBB- » attribuée par Standard and Poor’s ne peut se dégrader encore... Ce serait catastrophique.  Alors, il ne reste qu’une solution, se défaire de ses filiales. Et ce, rapidement !

Situation critique pour l’assureur et ses salariés

Le délai est plus que restreint. Une course contre la montre a commencé. Un analyste explique: "il faut trouver une solution de place rapidement pour Groupama. La situation n'est pas tenable. Cela ne peut pas attendre un an, cela doit être fait dans les trois mois".

Les repreneurs ne sont pas encore connus. Selon les représentants syndicaux, Covéa et Axa seraient hors jeu. La piste la plus sérieusement évoquée par la direction serait un acteur étranger. Le nom d'Allianz aurait été cité pendant le comité.