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Le 8 décembre 2017, le groupe prévoyance Aésio et la Macif annonçaient la création d'un groupe prudentiel, une SGAM (société de groupe d'assurance mutuelle). Le jeudi 13 février 2020, les décideurs des deux groupes ont donné quelques indications sur l'avenir de leur collaboration. Ils garderont notamment leurs noms respectifs.
Le jeudi 13 février, Adrien Couret, directeur général de la Macif et Jean-Philippe Dogneton, directeur général délégué, ont éclairci devant l'Association nationale des journalistes de l'assurance (ANJA) quelques aspect de la collaboration entre le groupe mutualiste et Aésio. Le rapprochement des deux devrait être définitivement mis en œuvre le 1er janvier 2021.
Le nouveau groupe issu de ce rapprochement disposera d'une nouvelle dénomination institutionnelle, « qui ne sera pas la juxtaposition de Aésio et Macif », renseigne Adrien Couret. « Nous allons faire coexister les identités, tout en trouvant des synergies sur le plan industriel. Nous ne fusionnerons ni les mutuelles ni les réseaux de distribution », ajoute-t-il. De plus, les marques commerciales déjà en place ne seront pas supprimées, que ce soit Aésio, Macif ou encore Apivia Mutuelle (groupe Macif), qui possède déjà son réseau de courtiers.
Les décideurs des deux groupes préparent donc une organisation « multi-marques » misant sur la complémentarité et la diversification de ses offres. Par ailleurs, il existe déjà une structure commune pour les secteurs communs aux deux groupes. C'est le cas de la prévoyance avec Prévoyance Aésio Macif, qui met à disposition ses produits sous chacune des deux marques.
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La création du nouveau groupe sera actée durant les prochaines assemblées générales de juin 2020. Sous cette nouvelle SGAM, on trouvera la SAM (société d'assurance mutuelle) Macif et un UMG (union mutualiste de groupe) en charge des produits de santé et de prévoyance. L'UMG sera composée d'Aésio Mutuelle et la structure regroupant Macif Mutualité et Apivia.
En plus de conserver toutes ses marques, l'activité de la SGAM compte instaurer une gouvernance partagée, basée sur « l'équilibre ». La Macif sera légèrement majoritaire dans la SGAM ; Aésio disposera d'une « légère majorité » au sein de l'UMG. Adrien Couret indique également que « toutes les décisions stratégiques du groupe seront prises ensemble ». Cela sous-entend donc une stratégie commune, sans pour autant empêcher la Macif et Aésio de continuer à développer leur image de marque de façon autonome et individuelle.
Au programme de 2020, la « traduction opérationnelle » du rapprochement entre les deux groupes, ainsi que l'instauration de la nouvelle gouvernance. En outre, Adrien Couret insiste sur le fait que le rapprochement n'est en aucun cas un « projet défensif » et qu'il « va générer demain des créations d'emplois. »
Pour les assurés, quelques points devraient évoluer dans le bon sens ; il faut en effet « corriger ce qui mérite de l'être » dans le régime des catastrophes naturelles (Cat Nat), d'après les dirigeants de la Macif. Jean-Philippe Dogneton évoque notamment « la suppression de la modulation des franchises qui n'est pas comprise par les assurées » ainsi que « la possibilité de plafonner les franchises pour les artisans ». En ce qui concerne les frais de relogement, il souhaite que ceux-ci intègrent le régime Cat Nat.
Du côté de la révision 2020 de Solvabilité 2, le directeur général de la Macif désirerait « moins de reporting, moins de paperasse, moins de bureaucratie » et ne souhaite « pas d'exigence supplémentaire de capital ». Cette demande est d'ailleurs partagée par l'ensemble des assureurs européens.
Enfin, en termes de tarifs et cotisations, il faut s'attendre côté santé à quelques hausses dans la moyenne du secteur. En auto, les primes pourraient elles aussi augmenter à cause notamment de la hausse structurelle du coût de la réparation automobile, des taux bas, de l'impact du bonus-malus. « Pour seulement compenser ces éléments, la hausse des tarifs doit être au minimum de 2% », allègue Jean-Philippe Dogneton. Et pour les contrats MRH, une hausse d'environ 2 % devrait être constatée. En cause : une charge de sinistres en augmentation, comprise entre 2 et 3 %.