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Choc toxique : l'Anses souhaite une information « plus claire »

22 janv. 2020 Elodie Carpentier 94 vues

Alors qu’une jeune Belge de 17 ans est morte suite à un choc toxique lié à son tampon, l’agence du médicament demande aux industriels d’offrir aux consommatrices une information « plus claire » sur les règles d’hygiène à respecter en matière de protections hygiéniques.

Une Belge de 17 ans meurt d'un choc spetique

Obtenir plus de transparence. L’agence du médicament (Anses) appelle les fabricants de tampons et autres coupes menstruelles à fournir « une information plus claire » sur les règles d’hygiène à respecter pour limiter les risques.

Une demande qui arrive au moment où une adolescente est décédée d’un choc toxique lié à son tampon. Fièvre, nausées, des vomissements et des troubles de la vue... la jeune Belge de 17 ans mourra d’un choc septique « moins de 48 heures » après le début des premiers symptômes : « Notre Maelle 17 ans, grande sportive, pleine de vie et de projets vient de nous quitter en  moins de 48 heures dû à ce choc septique de ces tampons et vue 5h après les premiers symptômes par un médecin de garde. C’est inacceptable. Maelle connaissait le danger et était doublement vigilante. Cela ne l’a pas épargné…et non…cela n’arrive pas qu’aux autres. Alors SVP chères filles, chères dames, réfléchissez à vos protections et surtout partagez un maximum, informez pour que le décès de Maelle puisse en empêcher d’autres… » explique dans un message Facebook rempli d’émotions la maman de la victime.

Faut-il donc se débarrasser de ces protections hygiéniques ? L’Anses estime qu’il existe « un risque rare mais grave de choc toxique ». Elle assure que « dans l’état actuel des connaissances, le choc toxique menstruel (SCT) n’est pas lié au matériau utilisé dans la composition de ces protections ».

Cependant, il est demandé aux industriels « d’éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques".

Pour limiter les risques, il est conseillé aux femmes de changer le plus souvent possible sa protection hygiénique en oubliant pas de se laver les mains. En clair, il est recommandé de ne pas porter plus de six heures un tampon ou une coupe menstruelle. La nuit, préférez un protège slip ou une culotte menstruelle.

Aujourd’hui, une vingtaine de cas de choc toxique menstruel sont recensés dans le pays. Selon les études, 1 à 4% des femmes sont porteuses de la souche de staphylocoque impliqué dans ce choc menstruel.

Afin d’éviter tout problème, les femmes sont invitées à surveiller des symptômes comme de la fièvre, une éruption cutanée et une baisse de la tension.

Toujours des substances indésirables

Ce n’est pas la première fois que l’Anses pointe du doigt les protections menstruelles. En juillet 2018, elle recommande aux fabricants de revoir leur copie en modifiant la composition des produits. À l'époque, des substances chimiques sont retrouvées « en très faible concentration ».

Quelques semaines plus tard, 60 millions de consommateurs revient à la charge après avoir découvert que rien n’a changé : « La présence récurrente du glyphosate ou d’un de ses dérivés dans des produits de grandes marques (…) interpelle de nouveau » explique le magazine.

En plus du glyphosate, des traces de DEPH sont également retrouvées. Une substance considérée comme cancérigène. Au lendemain de ces révélations, le syndicat des fabricants « Group’hygiène » tente de rassurer les clientes en expliquant que ces produits ont été trouvés dans des taux qui sont « largement inférieurs aux seuils sanitaires ».

Alors qu’une femme utilise en moyenne 11 000 tampons dans sa vie, les fabricants de tampons et coupes menstruelles vont devoir mettre les bouchées doubles pour offrir une meilleure information aux consommatrices.

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