Les violences conjugales ont augmenté de 30% en cette période de confinement. Face à cette situation, les femmes battues peuvent désormais prévenir leur pharmacien qui se charge de contacter la police. Deux femmes du Finistère et de Nancy ont déjà utilisé ce dispositif.
En période de confinement, les violences conjugales sont en hausse. Alors que les Français commencent leur troisième semaine à la maison, Christophe Castaner a annoncé une augmentation de « 32% des cas en une semaine » en zone de gendarmerie et « 36% en une semaine » dans la zone de la préfecture de police.
Pour alerter les secours en toute discrétion, les victimes peuvent désormais compter sur leur pharmacien : « Dans la pharmacie, au moment où la femme qui peut être battue s’y rend sans son mari (…) Il faut qu’elle puisse donner l’alerte » indique le ministre de l’Intérieur.
Dans le cas où le conjoint serait aussi présent, la victime pourra donner un code pour prévenir son pharmacien du danger. A lui de prévenir ensuite les forces de l’ordre qui interviendront « en urgence ». L’idée qui est actuellement développée en Espagne commence à être utilisée sur le territoire.
Le 28 mars dernier, une jeune femme de 22 ans se réfugie dans une officine de Nancy. Prévenus par le pharmacien, les policiers découvriront que la victime a été giflée et menacée de mort avec un couteau. Son conjoint sera aussitôt interpellé par les forces de l’ordre et sera jugé le 5 juin prochain. L’homme placé sous contrôle judiciaire a interdiction de revenir au domicile conjugal et de la contacter.
Dans le Finistère, une autre jeune femme a, elle aussi, réussi à alerter son pharmacien. L’homme violent a été rapidement interpellé et jugé en comparution immédiate au tribunal de Quimper. Il a écopé de 2 ans de prison ferme ainsi que de 7 mois ferme pour une autre affaire de violences conjugales qui datait d’un jugement du mois de janvier.
Les gendarmes du Finistère précisent d’ailleurs être en lien permanent avec les officines pour intervenir le plus rapidement possible en cas de problème.
Outre l’alerte aux pharmacies, les femmes victimes de violences conjugales peuvent contacter le 3919 ou appeler le 17 en cas d’urgence.
Si cela est impossible, la victime peut aussi donner l’alerte via la plateforme gouvernementale « Arrêtons les violences ». Active 24h/24 et 7j/7, cet espace permet de dialoguer avec les forces de l’ordre de façon anonyme. Il est aussi possible de contacter la police avec l’application « App-Elles ».
Fin 2019, sous la pression des associations et de l’opinion publique, le gouvernement a annoncé une série de mesures visant à libérer la parole et surtout protéger les femmes. A l’époque, l’exécutif annonce son intention de lever le secret médical. L’objectif est de permettre à des médecins de signaler plus facilement des patientes « en cas d’urgence absolue où il existe un risque sérieux de renouvellement de violence ».
En plus de cette levée du secret médical, Edouard Philippe a annoncé l’ouverture de 1.000 places d’hébergement en 2020. Par ailleurs, la garantie Visale va être étendue pour garantir aux bailleurs le paiement des loyers et des charges impayées.
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