Le Covid-19 aura eu un impact sur le nombre d’arrêts cardiaques en Ile-de-France. Ils ont doublé durant la pandémie. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette augmentation : la peur, l’arrêt du suivi des patients ou encore la difficulté de joindre les secours.
L’information est révélée par le journal « The Lancet Public Health ». Selon une étude de l’Inserm dévoilée dans cette revue scientifique, le nombre d’arrêts cardiaques a doublé en région parisienne.
D’après les chercheurs, 521 arrêts cardiaques ont été recensés entre le 16 mars et le 16 avril 2020 dans des hôpitaux d’Ile-de-France. Au moment du pic du Covid-19, la fréquence des arrêts cardiaques était de 26,64 par million d’habitant. Le double des chiffres enregistrés durant les précédentes années.
Malheureusement, la mortalité a été bien plus conséquente. Seuls 12,8% victimes d’un arrêt cardiaque ont pu arriver vivant dans les établissements de santé contre 22,8% les années précédentes. Fort heureusement, les chiffres sont redevenus « normaux » lors de la baisse des cas du Covid en France. Le virus a-t-il eu un impact sur le nombre de cas ?
Il faut savoir que la majorité de ces infarctus ne sont pas tous liés au Covid-19. Les chercheurs estiment qu’un tiers des décès peut-être associé à la maladie. Les autres cas peuvent s’expliquer par d’autres facteurs à commencer par un arrêt des consultations : « Il y a eu rupture du suivi médical des patients, parce qu’ils n’ont pas pu consulter, qu’ils ont craint de gêner, d’où un retard à l’appel, ou une peur d’être contaminés à l’hôpital » explique le Professeur Eloi Marijon de l’Inserm à France Bleu.
Autre élément : la plupart des arrêts cardiaques ont eu lieu à domicile avec des secours qui ont pu mettre un peu plus de temps à arriver : « Il y a probablement eu des difficultés à joindre les secours avec des temps d’attente plus importants ». A noter que les familles ont beaucoup moins pratiqué de massage cardiaque.
Pour les chercheurs, cette étude met en évidence une surmortalité engendrée par le Covid-19. Ils espèrent à l’avenir que les leçons seront tirées de cet épisode.
Depuis 2018, une application permet de venir en aide aux personnes victimes d’un arrêt cardiaque. Sauv Life a pour vocation de créer une communauté de citoyens sauveteurs mis à disposition des secours pour répondre aux urgences vitales en attendant que les secours organisés arrivent (pompiers et SAMU). Aujourd’hui, plus de 350 000 citoyens sauveteurs sont inscrits sur Sauv Life.
L’ensemble des citoyens peut potentiellement sauver des vies : « Dès 15 ans, vous pouvez vous inscrire avec une autorisation parentale jusqu’à 18 ans » explique le Dr Lionel Lamhaut, le co-fondateur de Sauv Life.
En janvier 2020, ce sont plus de 85 cœurs qui ont pu repartir grâce aux citoyens sauveteurs, aux pompiers, à l’hôpital.
Rappelons qu’aujourd’hui, l’arrêt cardiaque est responsable de la mort de 50 000 personnes par an. En France, on estime qu’il n’y a que 5% de survivants. Un taux bien loin des 40% de survivants des pays nordiques.
Dès les premiers symptômes, il ne faut pas hésiter à appeler les secours. Une sensation de pesanteur dans la poitrine, une douleur irradiant vers la nuque, le dos ou encore la mâchoire, un souffle court, des nausées sont autant d’éléments qui doivent vous mettre la puce à l’oreille.
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