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Janvier sans alcool : les Français de plus en plus nombreux à relever le défi

07 janv. 2020 Arthur Pied 293 vues

Adaptation du « Dry january » anglais, le mois sans alcool est depuis des mois au cœur d’un conflit opposant professionnels du secteur de l’alcool et médecins addictologues. Si les autorités sanitaires françaises ont abandonné l’idée d’organiser l’opération, de nombreux Français ont décidé de relever le défi.

Refus du secteur viticole, abandon des autorités sanitaires

Janvier sans alcool : les Français s’y mettent. Après les excès des fêtes de fin d’année, stopper l’alcool, ou du moins réduire sa consommation, apparaît comme une idée assez pertinente. Pour s’assurer d’y parvenir, les plus courageux vont pouvoir profiter de l’opération « Dry January » ou Mois sans alcool. Incontournable sur les réseaux sociaux via les hashtags #DryJanuaryFR ou #LeDéfiDeJanvier, cette opération nous provient tout droit d’Angleterre. Depuis 2013, le « Dry January » ou « Janvier sans alcool » en français, encourage le plus grand nombre à s’abstenir de boire pendant un mois. Une opération salutaire pour la santé mais qui doit également permettre aux participants de se questionner sur leur consommation d’alcool.

Si outre-Manche l’opération est devenue un véritable rendez-vous, les Français peinaient encore à s’y mettre. Jusqu’à cette année ? En France, ce challenge a un temps été porté et soutenu par Santé publique France. Un projet qui aurait initialement dû être porté par l’Etat. Initialement ? Après une rencontre entre Emmanuel Macron et les producteurs de champagne, les autorités sanitaires ont en effet mystérieusement décidé de renoncer à l’opération. Il n’en fallait pas plus pour les associations telles que Fédération addiction pour dénoncer le lobby viticole.

Pour les professionnels du secteur viticole, la position a toujours été claire : un refus pur et simple de cette opération. Au sortir du repas partagé avec Emmanuel Macron, Maxime Toubart, président du syndicat général des vignerons de la Champagne, s’est d’ailleurs hâté d’affirmer que le Président était contre une telle opération. Mais pourquoi une telle crainte ? « Etape après étape, il s’agit d’arriver à l’interdiction de consommation, c’est ça qui est derrière », craint Bernard Farges, président de la CNOAC, une confédération qui regroupe 70 % des viticulteurs de France.

Une application en anglais baptisée Try Dry

Si cette volte-face de l’Etat a rapidement été dénoncé par des associations, les Français ne semblent pas avoir été perturbé par la polémique et sont de plus en plus nombreux à relever le défi. Il faut dire que les bénéfices sont multiples. Selon une étude anglaise, 86 % des participants font des économies et 70 % dorment mieux. Ces derniers expliquent également avoir plus d’énergie, être plus concentrés et avoir perdu du poids. Pour s’encourager, les volontaires peuvent s’inscrire sur un site internet (dryjanuary.fr) où ils trouveront des dépliants mais aussi une application en anglais baptisée Try Dry.

Pour cette première édition, Nathalie Latour espère « atteindre les mêmes chiffres qu’en Angleterre en 2013 » explique-t-elle au Figaro, soit 4 000 inscrits sur le site. Un objectif déjà dépassé puisque à ce jour, plus de 6 800 personnes se sont inscrites. Un succès non négligeable, surtout au regard du débat suscité par la réaction des autorités sanitaires. Ce dernier aura également permis d’évoquer le sujet et ainsi de rappeler qu’en France 1,5 à 2 millions de personnes sont alcoolo-dépendantes et entre 2 et 3 millions sont à risque de le devenir. Causant près de 41 000 décès par an en France, l’alcool reste la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac.

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